Le secrétariat permanent du programme sectoriel des transports a organisé, le mercredi 18 novembre 2015 à Ouagadougou, un atelier en vue de présenter le rapport d’achèvement du projet régional de facilitation des transports et du transit routier en Afrique de l’Ouest.
Le secteur routier est de nos jours confronté à d’énormes difficultés, notamment, celles liées aux tracasseries douanières, le mauvais état des routes… Et c’est pour faciliter le commerce à l’intérieur de la sous-région ouest africaine et améliorer l’accessibilité du Burkina Faso et du Mali au port de Tema au Ghana à travers la facilitation et la fluidité du trafic le long du corridor que le Projet régional de facilitation des transports et du transit routier en Afrique de l’Ouest (PRFTTAO) a été mis en place. Et cela, conformément à l’esprit de la stratégique et le Programme d’action communautaire des infrastructures et du transport routier (PACITR) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui a été élaboré en 2001. Six ans et demi après la mise en œuvre du PRFTTAO, le Comité de pilotage (COPIL) du projet s’est retrouvé, le mercredi 18 novembre 2015, pour faire un bilan détaillé des activités en vue de mesurer les résultats atteints et tirer les leçons qui en découle. Pour le président du COPIL, Claude Obin Tapsoba, il s’agit au cours de cette rencontre de recueillir les contributions pour une amélioration du document et d’assurer une meilleure appropriation de celui-ci par les participants. M. Tapsoba a affirmé que le projet a enregistré à sa date de clôture (30 juin 2015), des résultats très satisfaisants, en témoignent le taux de décaissement de 97% et un taux d’exécution physique de 98%. «Ces résultats atteints contribuent déjà, de manière perceptible à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires », a-t-il rassuré.
Le PRFTTAO, un projet participatif
Il a rappelé que la présente rencontre a permis également de valider le projet de rapport d’achèvement du projet qui constituera un des intrants pour le partenaire qu’est la Banque mondiale dans l’élaboration de son rapport. M. Tapsoba a soutenu que malgré ces avancées notables, il est important de tirer des leçons pour des futures actions de développement dans le domaine de la sécurité routière, de la facilitation et de l’amélioration des infrastructures. Et c’est convaincu que cette rencontre du comité de pilotage aboutira à des propositions à même d’impacter le trafic dans le secteur qu’il dit être attentif aux conclusions issues de cet atelier. Pour le coordonnateur du PRFTTAO, Serge Belan, ce projet a concerné principalement deux composantes à savoir, la modernisation et le renfoncement de l’axe Ouaga-Sakoïnsé, mais aussi, des actions de sécurité sur le corridor. Il a précisé que cette première composante va permettre d’améliorer les conditions de déplacement des populations. La deuxième composante, dit-il, a concerné la facilitation. A ce niveau, il a rappelé qu’il s’agissait pour les administrations douanières de moderniser les équipes pour faciliter le transit le long du corridor. Ce projet qui se veut participatif a vu la participation de l’ensemble des acteurs du transport, selon M. Belan à travers des formations afin de susciter leur adhésion. Il a laissé entendre que l’extension de ce projet vers d’autres axes comme celui de la Côte d’Ivoire va dépendre des résultats acquis sur le corridor Tema-Ouaga-Bamako.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
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