La gendarmerie nationale du Burkina Faso a tenu, le 20 mai 2013, dans ses locaux, une cérémonie d’aurevoir des soldats qui assureront la relève du 21e escadron de soutien à la paix en Guinée Bissau. Cette cérémonie a connu la présence du général de brigade Honoré Nabéré Traoré, chef d’état-major général des armées.
Suite à la décision du sommet extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, le 26 avril 2012, de mettre en place une mission de la CEDEAO en Guinée Bissau, le président du Faso, chef suprême des armées, a instruit les forces armées nationales de constituer un escadron de soutien à la paix pour participer à ladite mission dénommée Ecowas mission in Guinée Bissau (ECOMIB). Selon Natama Kouagri, le commandant adjoint de l’escadron qui se déplace pour la guinée Bissau, tout le contingent est prêt pour la mission. « Pour la mission en Guinée, nous partons dans une logique de continuité, c'est-à-dire qu’il y a un escadron du même type formé pour la même mission et qui a commencé le mandat de la CEDEAO en Guinée Bissau. Evidemment, nous partons pour relever cet escadron qui s’est bien illustré depuis qu’il est déployé là-bas », a-t-il ajouté. L’escadron est composé de femmes et d’hommes gendarmes. Soit un total de 140 éléments dont trois femmes. A en croire Natama Kouagri, le faible taux de femmes dans l’escadron est dû au fait qu’ils n’ont pas encore une expérience dans le recrutement du personnel féminin pour une telle mission d’envergure. Concernant la sélection du contingent, Natama Kouagri confesse qu’elle est en fonction du rendement constaté tous les jours sur le terrain et prend également en compte, les performances physiques et intellectuelles fournies par l’école et en formation continue dans les rangs. « Je suis venu cet après-midi pour m’entretenir avec le contingent qui s’en va en Guinée Bissau pour lui donner les informations relatives à la mission et lui demander de se comporter en dignes représentants du Burkina Faso, surtout en soldats de la paix », telles étaient les paroles du général de brigade Honoré Nabéré Traoré, chef d’état-major des armées. Selon lui, la Guinée Bissau a traversé et continue de traverser une grande crise politique et il est même prévu des élections et des réformes du secteur de la sécurité sous l’égide de la CEDEAO. « C’est d’ailleurs cette institution qui nous envoie là-bas et c’est dans ce cadre que le contingent burkinabè se déploie », a-t-il déclaré. « Nous sommes confiants et nous voulons saisir l’occasion pour remercier nos chefs pour l’estime qu’ils nous ont accordé en nous désignant à cette mission », a soutenu Jean Célestin Ouédraogo, commandant la 2e EPU du 21e escadron de soutien à la paix. Et de poursuivre pour dire que ce genre de mission est très délicat et que le besoin de soutien s’avère plus que nécessaire .