Le ministre des Droits humains et de la Promotion civique a animé une conférence de presse pour faire le point sur le passage du Burkina au second cycle de l’examen périodique universel, à Genève (Suisse), du 22 avril au 2 mai dernier. Des recommandations ont été faites au Burkina au cours de la rencontre pour une meilleure promotion des droits humains. Dans cette lancée, le ministère des Droits humains entend organiser un forum national sur le civisme, les 30 et 31 mai prochains, à Ouagadougou. Autant de sujets qui ont fait l’objet de débats avec les hommes de médias, ce mardi 21 mai 2013.
A Genève (Suisse), ce sont au total 165 recommandations qui été formulées à l’endroit du Burkina. Parmi ces recommandations, le pays des hommes intègres a refusé l’abolition de la polygamie. La partie burkinabè justifie ce refus par le contexte social et culturel du pays. Pour des raisons économiques, le Burkina a également rejeté la ratification du protocole du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. S’agissant de l’abolition de la peine de mort, la question été mise en attente. Cela fait partie d’ailleurs des points non consensuels du CCRP. Toutefois, de nombreuses recommandations ont été acceptées. Ce sont entre autres la protection des droits de la femme, le renforcement de l’indépendance de la justice, le renforcement des capacités du conseil national des droits humains, l’amélioration des droits à la santé et à l’éducation ainsi que le droit à un niveau de vie suffisant. Selon le ministre des Droits humains et de la Promotion civique, Julie Nigna, le Burkina Faso a été vivement félicité par les autres délégations à Genève pour la qualité de son rapport et les efforts fournis. Mais le défi reste la mise en œuvre effective des recommandations acceptées. Pour y arriver, le département de Julie Nigna a élaboré une stratégie de communication dont fait partie cette conférence de presse. Aussi, tous les acteurs concernés par les droits humains seront-ils impliqués dans la mise en œuvre de ces recommandations. C’est justement dans ce souci que Amadou Koncigui, secrétaire général du ministère, a annoncé aux hommes de médias la tenue prochaine d’un forum national sur le civisme. Placé sous le thème «quelles synergie d’actions pour une culture de citoyenneté responsable au Burkina?», le forum se tiendra à la salle des banquets de Ouaga 2000, les 30 et 31 mai prochain, et connaîtra la participation de 400 personnes de divers horizons. Selon Koncigui, malgré les efforts accomplis en matière de promotion des droits humains, on assiste à une déperdition des valeurs sociales caractérisées par une progression de l’incivisme, de la pratique d’une justice privée, des actes de vandalisme, du manque d’intérêt pour la chose publique. Il a également expliqué que cette activité permettra d’obtenir un consensus national et une synergie d’action en faveur du civisme au Burkina. C’est dans cette optique que les participants à ce forum seront amenés à élargir la concertation sur la problématique du civisme à l’ensemble des acteurs, partager les expériences réussies en matière de civisme avec d’autres pays. Il sera également question de déterminer des actions concertées et des stratégies à mettre en œuvre pour promouvoir le civisme et faire des recommandations concrètes en faveur du civisme au Burkina.