Les enseignants de l’Université de Koudougou ont manifesté à travers un sit-in, le mardi 17 novembre 2015, devant la présidence de ladite Université.
Ils manifestent contre la mauvaise gouvernance administrative et financière.
Le mardi 17 novembre 2015, les enseignants et les agents ATOS de l’université de Koudougou ont observé un arrêt de travail pour un sit-in devant les locaux de la présidence de l’université de Koudougou. Et pour cause , la mauvaise gestion administrative et financière. « Nous sommes devant la présidence de l’Université de Koudougou, ce matin, pour un sit-in et nous manifestons contre la gouvernance administrative et la gouvernance financière que nous connaissons depuis un certain temps à l’Université de Koudougou et qui sont de nature à ne pas favoriser la bonne marche de cette université. C’est pourquoi nous sommes-là ce matin», a justifié en ces termes, Innocent Ouedraogo, représentant des enseignants. Assis, arrêtés, d’autres munis de sifflets, ils étaient nombreux les enseignants de l’Université de Koudougou devant la présidence pour manifester leur mécontentement face à un certain nombre de problèmes. « Au niveau de la gouvernance financière, il y a quelques années, les actes académiques, les avancements et les progressions des enseignants ne sont pas payés à l’Université de Koudougou ou commence des paiements que j’appellerai hésitants », relate Innocent Ouédraogo. Pour lui, au niveau de la gouvernance académique, il s’agit du manque d’infrastructures et d’équipements, le faible nombre de laboratoires de recherche mais aussi l’absence de dialogue entre les structures dirigeantes et les enseignants. Quant au président de l’Université de Koudougou, il a exprimé son indignation face à certaines attitudes: « Je commence par m’étonner que des enseignants dont certains occupent des postes administratifs décident d’un sit-in sans en informer régulièrement l’administration. N’ajoutons pas du retard au retard, ce n’est pas une question de personne ou de méthode, c’est une question d’insuffisance de crédits budgétaires », poursuit-il. En effet, de la rallonge budgétaire de plus d’un milliard demandée et autorisée en Conseil de ministres depuis quelques mois, seulement une somme d’environ 600 millions de F CFA a été débloquée ces derniers jours après moult correspondances et un parcours de combattants. Or le président a laissé entendre que si « le reste n’est pas débloqué il faut craindre de sérieuses difficultés ».
Sita DIALLO/TRAORE