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Le Quotidien N° 770 du 21/5/2013

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Visite du président Américain en Afrique - Barack Obama, un bon père de famille et un père fouettard
Publié le mercredi 22 mai 2013   |  Le Quotidien


Barack
© Autre presse par DR
Barack Obama, président des Etats Unis d’Amérique


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Après l’élection de Barack Obama en 2008, à la tête de l’Etat le plus puissant du monde, les Etats-Unis, bon nombre d’Africains se sont ravisés de croire qu’il a été investi pour résoudre la multitude des problèmes du continent noir. En 4 années de bail à la Maison blanche, une seule visite en terre africaine, au Ghana, a été effectuée par celui qui tire une partie de ses origines du continent noir, notamment du Kenya. Pour son nouveau et dernier mandat en tant que président, Barack Oboma veut cette fois-ci s’attaquer à l’Afrique. Et pour cela, il est prévu une visite historique, du 26 juin au 3 juillet 2013, au Sénégal, en Tanzanie et en Afrique du Sud. L’on pourrait croire qu’après s’être occupé de son pays, les Etats-Unis, il a le regard tourné vers l’Afrique, continent le plus riche en matières premières mais paradoxalement, le plus mal loti au monde. D’emblée, il convient de noter que les choix des pays que sont le Sénégal, la Tanzanie et l’Afrique du Sud, ne sont pas fortuits quand on sait que le président américain a boudé la terre de ces ancêtres, le Kenya, à cause de l’épée de Damoclès de la Cour pénale internationale qui plane sur le président Uhura Keneyata et son Premier ministre. Qu’on le veuille ou pas, dans les pays suscités, il y a une volonté affichée de promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie. Le Sénégal, avec Macky Sall, affiche un nouveau type de gouvernance qui tranche avec l’ère de Abdoulaye Wade. En effet, il y est promu une transparence dans la gestion des biens publics et une chasse aux voleurs de la Nation. La Tanzanie de Jakaya Kikwete, du haut de 42 millions d’habitants, est connu comme le meilleur élève en Afrique en termes de démocratie et de bonne gouvernance. Quant à l’Afrique du Sud, en plus d’être le modèle de la lutte anti-Apartheid, elle est aussi le pays le plus développé du continent noir, donc un pays qui compte dans le concert des Nations. En dehors de ces pays, avouons-le, beaucoup sont encore au stade où la mal gouvernance, la corruption et l’impunité sont le principe.
C’est pourquoi, le président américain, himself, a salué dans ces 3 pays suscités de «démocraties solides et émergentes». Aussi, a-t-il promis que les Etats-Unis resteraient des «partenaires inconditionnels» des pays africains démocratiques. Si cette sortie du président américain est une prime à la démocratie, car les mauvais élèves ne recevront pas la visite du père, elle n’a pas moins des intérêts économiques pour ceux qui le recevront. C’est en cela que Barack Obama se présente en même temps comme un père fouettard et en bon père de famille. La visite du n°1 vise à encourager le potentiel économique «sensationnel» du continent en matière de croissance afin de tirer des millions d’Africains de la pauvreté en insistant sur quatre points: renforcer les institutions démocratiques, stimuler la croissance et les investissements, donner la priorité à la paix et la sécurité et promouvoir le développement. Ce n’est un secret pour personne, le 21e siècle est celui de l’Afrique sur le plan de la croissance économique. Les pays occidentaux et asiatiques ont atteint un niveau de développement à telle enseigne qu’aujourd’hui, ils font face à une récession économique. Il est donc concevable que le président américain veuille être acteur de la dynamique de développement que connaît le continent. Une certaine opinion soutient aussi que la visite du président pourrait s’inscrire dans une politique de leadership car il n’y a pas longtemps, le président sud-africain, Jacob Zuma a effectué une visite de travail et de courtoisie à son homologue russe. Il est à espérer aussi que la visite de Barack Obama mette un point d’honneur à la lutte contre le terrorisme en Afrique. La coopération militaire doit pour cela être accentuée car sur ce plan, l’Afrique, surtout en sa partie subsaharienne est devenue un terreau des illuminés d’Allah.
La politique américaine en Afrique s’est toujours différenciée de celle de l’Occident, car marquée par le souci de la transparence. Des programmes comme l’Agoa et le Millénium challenge Account sont soumis à des conditionnalités strictes. Aussi, il est à espérer que les Etats-Unis gardent toujours leurs distances avec l’Afrique habituée à l’ingérence de ses anciens colonisateurs .

La Rédaction

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