Les partis de l’Alliance pour la Mouvance présidentielle (AMP), dont la déclaration suit, « condamnent » la décision de l’opposition de boycotter le vote de la loi sur le sénat ce 21 mai 2013. Pour eux, le débat est déjà tranché depuis les travaux du CCRP (Cadre de concertation sur les réformes politiques).
Chers Concitoyens, nous, partis politiques membres de l’AMP siégeant à l’Assemblée Nationale constatons depuis quelques jours une agitation dans certains milieux politiques autour de la discussion en plénière du projet de loi portant sur la mise en place d’un Sénat au Burkina Faso.
Leur objectif est de semer sans nul doute la confusion dans l’opinion publique pour assouvir leurs desseins inavoués.
Afin d’apporter une information saine, nous estimons opportun de rappeler quelques démarches qui ont été effectuées pour aboutir au vote de cette loi.
Un point consensuel
Vous vous souvenez de la mise en place du CCRP qui a livré son rapport au Président du Faso. La décision a été prise de ne porter que les points consensuels entérinés par les assises nationales devant le législateur. Entre autres points, il y avait celui de la mise en place du Sénat.
En effet suite à la révision de notre constitution par la loi numéro 33-2012/AN du 11janvier 2012, il est stipulé que notre pouvoir législatif devient bicaméral avec la création d’un Sénat.
« Agitation stérile«
Qu’est ce qui amène donc certaines chapelles politiques à vouloir se livrer à une agitation stérile ? En témoigne les déclarations de l’ADF/RDA annonçant voter contre le projet de loi sans raisons valables et les députés de l’opposition qui projettent boycotter les travaux de la plénière du 21 mai 2013.
Cela est déplorable car dans un Etat républicain, l’Assemblée Nationale est le seul endroit de prédilection pour des débats démocratiques, où seule la force de l’argument prévaut.
Refuser ce débat à l’hémicycle ne peut vouloir dire qu’on le porte dans la rue aux seules fins de troubler la quiétude de nos laborieuses populations.
Condamnation « sans réserve«
Nous condamnons cela sans réserve et lançons un appel solennel à nos vaillantes populations afin qu’elles demeurent sereines en apportant un soutien massif au renforcement de nos institutions démocratiques dont le Sénat.
Le processus de renforcement de notre démocratie passe par des réflexions qui conduisent à l’adoption de lois qui, une fois adoptées, se doivent d’être appliquées.
Nous proclamons haut et fort sans ambages notre adhésion au programme de gouvernement de Son Excellence le Président Blaise COMPAORE en général et au vote du projet de loi pour la mise en place d’un Sénat en particulier.