Les étudiants du centre universitaire polytechnique de Dédougou ont bloqué, le mercredi 18 novembre 2015, les cours dans les lycées et collèges. A travers cette grève, les étudiants veulent attirer l’attention des autorités sur leurs conditions de vie et d’études.
Après la conférence de presse, suivie d’un sit-in et d’une marche, respectivement les 7, 9 et 12 novembre derniers à Dédougou, les étudiants du centre universitaire polytechnique de Dédougou, ont bloqué les cours dans les lycées et collèges de ladite ville, ce mercredi 18 novembre 2015 pour se faire entendre. En effet, ils protestent contre leurs conditions de vie et d’études, notamment le manque de logement, de restaurant (fermé), le centre de santé non fonctionnel, et le manque d’enseignants. C’est ainsi que les salles de classe des lycées et collèges de Dédougou ont été vidées, dans le but de « montrer à l’autorité jusqu’où ils sont prêts à aller pour exiger un mieux-être ». C‘est une marée d’étudiants et élèves, qui ont pris d’assaut le gouvernorat de Dédougou, pour exiger du premier responsable de la région de la Boucle du Mouhoun un engagement dans la résolution de leurs problèmes. « Nous ne voulons plus de promesses, ni de beaux discours, comme si nous étions en campagne électorale, mais un engagement ferme de la part du gouverneur à prendre au sérieux nos difficultés. Il nous a donné certes une semaine pour se pencher sur nos difficultés, mais nous disons non, car nous ne voulons plus mourir de faim ou perdre du temps sans rien faire. Nous avons assez attendu », a martelé l’étudiant Adama Barro. En lieu et place d’une semaine proposée par le gouverneur Sannoubomé Justin Somé, les étudiants accordent un délai de rigueur de 72 heures au-delà duquel, ils entendent durcir le ton. « L’action de ce matin n’est qu’un avertissement. Si d’ici là rien n’est fait, le système éducatif, notamment le préscolaire, le primaire, le secondaire et le supérieur sera bloqué. Nous ne comptons pas nous asseoir, tant que nos problèmes ne se seront pas résolus », prévient le président de la section ANEB de Dédougou, Kabakdé Kaboré. Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé a rassuré les manifestants de sa bonne volonté à œuvrer pour la satisfaction de leurs préoccupations.
Kamélé FAYAMA
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