La pêche à l’électorat pour la présidentielle du 29 novembre 2015 est à sa deuxième semaine. C’est à croire que dans tous les quartiers généraux, toutes les manœuvres sont mises en place pour mener à bien cette étape qui consiste à convaincre des potentiels électeurs. C’est ce qui nous a été donné de constater dans l’après-midi de ce mardi 18 novembre 2015 au sein du cabinet du candidat Jean Baptiste Natama, qui sert pour la circonstance de cadre de rencontre pour les partisans du collectif Natama.
Pour le collectif soutenant la candidature de Jean Baptiste Natama, il ne s’agit pas « de réunir des foules, mais de mobiliser des militants ». Ces propos sont de Arnaud Maré que nous avons rencontré, en sa qualité de conseiller juridique et politique du candidat et qui fait office de porte-parole de ce dernier pour cette échéance électorale. Cette stratégie qu’il présente comme étant l’option d’une « campagne vivante » se veut être un moyen permettant de toucher du doigt les réalités que vivent les populations quotidiennement.
C’est en ce sens que des équipes ont été déployées dans les marchés, en vue d’échanger avec cette partie de la population dont l’avis très souvent n’est pas pris en compte, ceci dans l’optique d’apporter un éclaircissement au programme de société de leur président candidat. Selon Arnaud Maré, « nous allons vers nos militants, quel que soit l’endroit là où ils se trouvent pour leur apporter notre message ». Ledit message qui prônerait le changement tant espéré par l’ensemble des populations, comme nous a confié le porte-parole du candidat Natama.
Au regard de ce qui a été mené comme activités pour le moment, Arnaud Maré, au nom du collectif avoue être satisfait puisqu’il constate un engouement des populations ainsi qu’une présence notoire d’une chaleur humaine et d’une constante convivialité au sein des différentes localités visitées.
A l’opposé de bon nombre de quartiers généraux d’autres candidats à la présidentielle du 29 novembre prochain, il nous a été donné de constater qu’il règne un calme au sein de celui du collectif Natama, chose que nous avons notifié à notre interlocuteur du jour. Arnaud Maré nous a laissé entendre que l’heure n’est pas à la fête pour jouer de la musique. Néanmoins, c’est un paramètre qui n’a pas été négligé de leur côté.
Il dit en substance « pour la détente, nous passons de la musique qui a été composée en l’honneur de notre candidat. Mais aussi, nous procédons à la diffusion de certaines interventions historiques ». Cette option pourrait s’expliquer par le fait de vouloir attirer l’attention des uns et des autres sur les valeurs du candidat Natama à qui le collectif apporte son soutien.
Dans le déroulement de ses différentes activités se rapportant à la campagne électorale, le collectif Natama a connu quelques situations particulières qui pour Arnaud Maré peuvent être considérées comme étant des difficultés auxquels ils font face. Concernant la principale difficulté, il fait état du manque de temps qui serait dû au fait que «les populations veulent nous monopoliser et cela n’est pas évident puisque nous devons nous rendre dans d’autres localités » dit-il. Cependant, cela constituerait un réconfort et un motif de satisfaction puisque une telle attitude de la population témoigne de son intérêt à la cause du candidat Jean Baptiste Natama.
A un peu plus d’une semaine du scrutin présidentiel, le collectif Natama, par l’entremise du porte-parole de son candidat, se dit se trouver dans un état de sérénité pour ce qui est de sa probable victoire à l’annonce des résultats. A en croire Arnaud Maré, il est évident que « le peuple burkinabè assoiffé de changement » portera son choix sur la personne de Jean Baptiste Natama, « vu qu’aujourd’hui, des sondages nous placent en 3e position avec 11%, alors que trois mois auparavant nous avions moins de 5% ».
Pour ce qui est de la suite des activités liées à la campagne, le collectif Natama envisage poursuivre sa tournée, toujours pour apporter le message du renouveau aux populations. Pour ce faire, il sera question de procéder par des animations dans les lieux publics, des débats thématiques et bien sûr l’organisation de meetings. Au niveau du collectif, dans le cadre de la tournée de son candidat, il ne s’agit pas essentiellement de sillonner les 45 provinces que compte le Burkina Faso, mais plutôt « de porter le message à toute la population en quelque lieu où elle se trouve ». Il termine en disant « un meeting régional peut se tenir aussi bien dans un village ». Comme pour dire que le Burkina Faso ne se limite pas seulement qu’aux chefs-lieux de provinces.
Guy Serge Aka