La filière sésame est en plein essor au Burkina Faso de sorte que si l’Etat et ses partenaires consentent d’y investir 5 milliards de francs CFA elle générerait au moins 100 milliards selon le directeur de la promotion de l’économie rurale, Souleymane Ouédraogo. C’est pour définir les stratégies pour l’accroissement de la production, de la transformation et de la commercialisation que les acteurs de ladite filière sont en concertation à Ouagadougou les 20 et 21 mai 2013. La production du sésame a considérablement augmenté depuis 2007 en passant de 18 802 tonnes à 100 488 tonnes en 2012. Les exportations ont également accru de manière significative dans la même période.
En 2012, le Burkina a exporté plus de 97131 tonnes de sésame grains dans le monde pour une valeur d’un peu plus de 45 milliards de francs CFA. En 2011, le pays occupait le 6e rang mondial après l’Inde (292 100 tonnes), l’Ethiopie (25 4127 tonnes) le Nigéria (124 081 tonnes) ; le Soudan (80 158 tonnes) et la Tanzanie (76 017 tonnes). Cependant, le pays des hommes intègres occupe le 8e rang mondial après la Chine et le Paraguay. «Quelles stratégies pour l’accroissement de la production, de la transformation, et de la commercialisation du sésame». C’est ce thème qui occupe les acteurs de la filière au ministère de l’Agriculture et de Sécurité alimentaire les 20 et 21 mai 2013. Trois groupes travailleront chacun sur un maillon. Le premier qui est celui de la production réfléchira en vue d’identifier les difficultés liés à la production, de proposer des solutions aux difficultés liées à la production et d’énumérer les attentes des producteurs vis-à-vis des autres maillons de la filière. Le deuxième groupe s’attèlera à identifier les difficultés liées à la collecte et à la commercialisation du sésame, à proposer des solutions pour une amélioration du système de collecte et de commercialisation et à énumérer les attentes des commerçants vis-à-vis des acteurs des autres maillons de la filière. Le troisième groupe poursuivra les mêmes objectifs dans le domaine de la transformation.
Le DG de la promotion de l’économie rurale, le Dr Souleymane Ouédraogo, a fait remarquer dans son mot d’ouverture que si l’Etat et ses partenaires investissaient 5 milliards de francs CFA la filière pourrait générer 100 milliards. Selon lui, il faut une synergie d’actions entre l’Union nationale des producteurs, les opérateurs, les ONG ainsi que les ministères de l’Agriculture et du commerce.
Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, a souhaité que la stratégie de développement du secteur rural mette l’accent sur la professionnalisation des filières agricoles. Cela passe, entre autres, par une synergie d’action, l’assurance qualité et la bonne gouvernance. Selon lui, l’Etat est absolument engagé à placer le Burkina Faso au premier rang des producteurs du sésame en Afrique. C’est pourquoi il a exhorté les participants à faire des propositions pertinentes pour faire de la filière sésame une véritable arme contre la pauvreté.