Deux anciens ministres de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, seraient grands favoris à la présidentielle du 29 novembre prochain au Burkina Faso et pourraient jouer le second tour, selon des observateurs.
Sur un total de 14 candidats, l’ancien Premier ministre Rock Marc Christian Kaboré et l’ancien ministre de l’Economie Zéphirin Diabré semblent prendre le devant de la scène.
La campagne électorale bat son plein depuis le 08 novembre dernier. Ci et là, les candidats en lice cherchent à convaincre les électeurs burkinabés en déroulant leur programmes.
Zéphirin Diabré, économiste, 55 ans, est Président de l’Union pour le changement et le progrès (UPC). Il a rejoint l’opposition après avoir renié l’ancien régime qui tenait à modifier la Constitution pour permettre à Compaoré de briguer un nouveau mandat.
Il promet de construire un nouveau Burkina autour de l’identité culturelle et historique du pays. Parmi ses futures actions, Diabré envisage de créer une banque au profit des femmes. Il compte aussi travailler pour la paix et la cohésion sociale qui sont, selon lui, des préalables pour répondre aux défis d’avenir des Burkinabè.
Roch Marc Christian Kaboré, 58 ans, également frondeur de l’ex parti au pouvoir (CDP), est le candidat du Congrès pour la démocratie et progrès (CDP). Ancien président de l’Assemblée nationale, Kaboré cherche à convaincre la population avec sa réforme des institutions, ainsi que sa proposition portant sur le développement du capital humain.
Qu’à cela ne tienne, la société civile monte également au créneau pour attirer l’attention des candidats quant à leurs promesses qui ne sont toujours pas suivies d’actions concrètes.
Un panel sur les attentes des populations, organisé le 13 novembre dernier par le groupe de presse «Burkina 24», en partenariat avec la fondation américaine NED (National Endowment for democracy), a essayé d’identifier des problèmes «urgents et prioritaires» des Burkinabè.
Les intervenants ont évoqué, entre autres, la santé, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la recherche scientifique, l’emploi des jeunes ou encore la lutte contre la corruption.
De son côté, la Coalition contre la vie chère (CCVC) a mis en garde les futures autorités du pays, assurant que «l’insurrection populaire a démontré que le peuple peut faire face à toute sorte d’oppression».