L’auteur du point de vue qui suit analyse la première semaine de campagne au Burkina en jaugeant la mobilisation des différents partis. Il arrive à la conclusion que le MPP a de fortes chances de remporter l’élection présidentielle tout en félicitant les autres partis qui, selon lui, ne déméritent pas.
Voilà 10 jours que la campagne électorale est lancée au Burkina pour la présidentielle et seulement à peine 72 heures pour les législatives. Plus besoin de relever que ce scrutin est inédit parce que selon toute vraisemblance, il n’y a de super favori parce qu’il n’y a pas de président sortant, ni parti au pouvoir. La raison, on la connait bien : l’insurrection a mis tous les compteurs à zéro. Tous les partis partent donc avec les mêmes chances, en tous cas en termes de facteurs exogènes. De ce fait, notre analyse se fonde sur les facteurs internes des partis qui peuvent les faire gagner ou non. Mais avant cela, il est important de se demander avec la suppression des gadgets, les éléments déterminants à prendre en compte dans le Burkina post insurrectionnel.
Des observateurs politiques jugent en effet que l’aspiration du vrai changement est désormais inscrite dans la conscience des Burkinabè. Il est vrai que dans les villes, s’il n’y a pas eu d’affrontements lors de l’insurrection, c’est que la révolution avait pris le dessus. Il est indéniable que cela peut avoir pour conséquences la préférence d’un candidat ou pas. Cela explique-t-il le débat lancé pour savoir qui a collaboré avec le système Compaoré ou pas. A notre avis, cet argument ne peut pas prospérer dans le choix des électeurs parce que pour une certaine opinion, « il vaut mieux choisir ceux qui ont déjà gouverné que les opposants qui ont longtemps attendu ». L’expérience des pays africains le démontre à souhait (Sénégal). Il est bon de se demander si mobiliser des foules peut-être un signe avant coureur de la victoire d’un candidat. Le MPP a été particulièrement critiqué après son premier meeting à Bobo-Dioulasso parce que des artistes nationaux et internationaux (Oumou Sangaré) ont été invités. Il est vrai qu’en politique, aucun argument n’est de trop pour remettre en cause l’aura d’un adversaire : dans ce cas, on a pu que tout comme le CDP, le MPP ne peut mobiliser qu’avec des artistes musiciens parce qu’il n’a pas de message. Mais c’est oublier que même aux Etats-Unis, Barack Obama a bénéficié de l’aura de musiciens célèbres lors de ses meetings. L’essentiel est de pouvoir faire passer son message devant un nombre important d’électeurs. Et puis, depuis quand on a vu un candidat gagner le pouvoir alors qu’il ne pouvait déplacer des foules ? En politique, le miracle existe très peu. C’est pourquoi, les partis politiques qui croient que les foules ne sont pas forcément un facteur de succès, doivent se ressaisir. Dans cette élection, il faut éviter le tourisme électoral. C’est pourquoi, à l’allure où vont les choses, le MPP a de grandes chances de remporter le pouvoir. Mais les autres partis ne déméritent pas, surtout ceux qui s’organisent pour faire entendre leur message dans de nombreuses localités et qui font travailler leurs structures. Bien d’observateurs l’ont déjà affirmé : certains hommes politiques croient au miracle de l’insurrection dans les urnes. Ils seront surpris au soir de cette élection parce que les fondements du succès sont d’abord la structuration des états major des partis et leur capacité à faire connaitre le candidat à voter auprès des électeurs. C’est aussi simple que cela !
Matthias Belemyengré Observateur politique
Voilà 10 jours que la campagne électorale est lancée au Burkina pour la présidentielle et seulement à peine 72 heures pour les législatives. Plus besoin de relever que ce scrutin est inédit parce que selon toute vraisemblance, il n’y a de super favori parce qu’il n’y a pas de président sortant, ni parti au pouvoir. La raison, on la connait bien : l’insurrection a mis tous les compteurs à zéro. Tous les partis partent donc avec les mêmes chances, en tous cas en termes de facteurs exogènes. De ce fait, notre analyse se fonde sur les facteurs internes des partis qui peuvent les faire gagner ou non. Mais avant cela, il est important de se demander avec la suppression des gadgets, les éléments déterminants à prendre en compte dans le Burkina post insurrectionnel.
Des observateurs politiques jugent en effet que l’aspiration du vrai changement est désormais inscrite dans la conscience des Burkinabè. Il est vrai que dans les villes, s’il n’y a pas eu d’affrontements lors de l’insurrection, c’est que la révolution avait pris le dessus. Il est indéniable que cela peut avoir pour conséquences la préférence d’un candidat ou pas. Cela explique-t-il le débat lancé pour savoir qui a collaboré avec le système Compaoré ou pas. A notre avis, cet argument ne peut pas prospérer dans le choix des électeurs parce que pour une certaine opinion, « il vaut mieux choisir ceux qui ont déjà gouverné que les opposants qui ont longtemps attendu ». L’expérience des pays africains le démontre à souhait (Sénégal). Il est bon de se demander si mobiliser des foules peut-être un signe avant coureur de la victoire d’un candidat. Le MPP a été particulièrement critiqué après son premier meeting à Bobo-Dioulasso parce que des artistes nationaux et internationaux (Oumou Sangaré) ont été invités. Il est vrai qu’en politique, aucun argument n’est de trop pour remettre en cause l’aura d’un adversaire : dans ce cas, on a pu que tout comme le CDP, le MPP ne peut mobiliser qu’avec des artistes musiciens parce qu’il n’a pas de message. Mais c’est oublier que même aux Etats-Unis, Barack Obama a bénéficié de l’aura de musiciens célèbres lors de ses meetings. L’essentiel est de pouvoir faire passer son message devant un nombre important d’électeurs. Et puis, depuis quand on a vu un candidat gagner le pouvoir alors qu’il ne pouvait déplacer des foules ? En politique, le miracle existe très peu. C’est pourquoi, les partis politiques qui croient que les foules ne sont pas forcément un facteur de succès, doivent se ressaisir. Dans cette élection, il faut éviter le tourisme électoral. C’est pourquoi, à l’allure où vont les choses, le MPP a de grandes chances de remporter le pouvoir. Mais les autres partis ne déméritent pas, surtout ceux qui s’organisent pour faire entendre leur message dans de nombreuses localités et qui font travailler leurs structures. Bien d’observateurs l’ont déjà affirmé : certains hommes politiques croient au miracle de l’insurrection dans les urnes. Ils seront surpris au soir de cette élection parce que les fondements du succès sont d’abord la structuration des états major des partis et leur capacité à faire connaitre le candidat à voter auprès des électeurs. C’est aussi simple que cela !
Matthias Belemyengré Observateur politique
Le sélectionneur des Etalons, Gernot Rohr, s’est livré au jeu de questions-réponses après le match Burkina # Bénin, le mardi 17 novembre 2015, au stade du 4-Août. Comme il fallait s’y attendre, les échanges avec les journalistes ont essentiellement tourné autour du problème entre Alain Traoré et Gernot Rohr. Sur le sujet, le coach burkinabè a été clair sur l’avenir de son protégé en sélection : pour retrouver une place de titulaire au sein des Etalons, « cela passe nécessairement par les prestations dans son club ».
Avant tout, il convient de rappeler les faits. Les Etalons du Burkina mènent au score (2 à 0) face aux Ecureuils du Bénin. A la 86e minute de jeu, l’entraineur burkinabè, Gernot Rohr, décide de faire entrer Alain Traoré. Comme cela est de coutume, le coach s’approche de son poulain pour lui prodiguer les consignes à suivre. Visiblement exaspéré, le sociétaire de Lorient (club de Ligue 1 en France) décide d’ignorer son coach. Pire, il joue des coudes pour l’écarter, allant même jusqu’à le pousser littéralement. Ne pouvant pas supporter cet acte d’indiscipline, Gernot Rohr décide de ramener son joueur sur le banc. Les deux hommes élèvent la voix. Aristide Bancé s’en mêle et rappelle son coéquipier à l’ordre. Le public, qui a tout suivi, applaudit le coach, visiblement remonté contre Alain Traoré. Cette scène n’a pas échappé aux journalistes qui ont profité de la conférence de presse d’avant-match pour demander des explications au coach. Y a-t-il un problème entre Gernot Rohr et Alain Traoré ? A cette question, l’entraineur des Etalons a répondu : « Je n’ai aucun problème avec Alain. Au contraire, je l’aime bien. On est là pour l’aider, pour lui faire retrouver le bon chemin sur la voie du retour d’un joueur professionnel qui joue dans son club. Je comprends parfois sa déception quand il n’est pas aligné dans le onze type. Je le comprends. Cette réaction peut arriver. Seulement ce n’était plus le moment, une fois qu’il n’était pas tellement motivé, de faire ce changement. C’est tout ce qu’il y a eu. Il n’y a pas eu d’histoire. On a besoin d’Alain Traoré parce que c’est un grand joueur ». Pour lui, il n’est pas nécessaire de faire jouer un joueur qui n’en a pas envie, fut-il Alain Traoré. « En tout cas, ce n’est pas parce que c’est un grand joueur qui a un grand nom que je vais quand même le faire », regrette-t-il.
Trop de joueurs en manque de compétition
Gernot Rohr n’a pas l’intention d’aligner un nombre important de joueurs en manque de compétition. Et, il l’a fait savoir : « On attend qu’Alain soit, dans son club, capable de jouer et de retrouver le rythme. Nous ne pouvons pas aligner trop de joueurs sans compétition. Il y en a un déjà à côté de moi (ndlr : Bakary Koné) qui a été aligné, mais qui ne joue pas beaucoup dans son club. Toutefois, il a justifié sa titularisation ». Malgré tout, le sélectionneur national compte tout faire pour aider Alain Traoré à retrouver son niveau réel. « Alain a eu une réaction qu’il ne doit pas avoir. Il le sait, il n’a pas été professionnel sur ce coup. On va oublier ça et lui permettre de se refaire et de retrouver sa place dans cette équipe. Mais, cela passe nécessairement par les prestations dans son club. C’est un joueur qui n’a pratiquement pas joué depuis deux ans de façon régulière. Il faut du temps », a-t-il fait savoir. Mais pourquoi sélectionner Alain Traoré s’il ne joue pas en club ? S’est interrogé un journaliste. La réponse du coach : « Je l’ai sélectionné parce que je n’ai pas d’autres joueurs. Vous en avez d’autres ? On a essayé, contre le Mali, tous ceux que vous m’aviez proposés, vous avez vu le résultat. Il faut quand même reconnaître qu’on n’a pas beaucoup de joueurs. On a des adversaires qui jouent dans leurs clubs en Angleterre, en Blegique ou en France. On n’a actuellement aucun joueur titulaire en Ligue 1, en Ligue 2 et en National. Il faut aller chercher en CFA. C’est ça la réalité ». Selon certains journalistes, le comportement de Alain Traoré montre que le vestiaire des Etalons est « pourri ». Ce qui n’est pas de l’avis de Bakary Koné qui pense que les journalistes dramatisent un peu trop la situation. « Je pense que vous dramatisez un peu trop. On est une équipe. Quand l’équipe ne gagne pas, il y a des moments difficiles. Il y a de petits soucis liés au fait que les uns et les autres veulent jouer. Alain avait envie de jouer et de rentrer tôt. Il s’est exprimé, mais ça ne s’est pas bien passé. Au niveau du vestiaire, franchement je vous le dis, il n’y a rien du tout », a-t-il démenti. Par ailleurs, le défenseur burkinabè a tenu à rassurer qu’il n’y pas de clans au sein des Etalons. « Tout le monde ne peut pas être parfait. Moi, je m’entends bien avec tout le monde. Chacun a son petit comportement. Pitroipa est quelqu’un qui aime être dans son coin. Préjuce, c’est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup. Moi, je suis un solitaire, je marche seul. Ensemble, on essaie de former une équipe. On traverse des moments difficiles. On essaie de retrouver cette cohésion qui vient petit à petit. C’est vrai que dans un groupe de 22 personnes, il va avoir souvent de petites embrouilles. Mais, c’est ce qui fait aussi la force des hommes », a-t-il conclu