Sahel: Essakane et Falagountou à l’honneur

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Publié le mercredi 18 novembre 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
Rencontre gouvernement/syndicats : c`est parti pour la 8e édition
Mardi 1er septembre 2015. Ouagadougou. Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a donné le coup d`envoi de la 8e rencontre annuelle gouvernement/syndicats des travailleurs

Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, et les membres de son gouvernement ont visité, le mardi 17 novembre 2015, la mine d’Essakane et la tombe du géant Bamoye à Falagountou à l’occasion du conseil des ministres délocalisé.

C’est dans l’allégresse, en cette matinée du 17 novembre 2015 que les travailleurs de la mine d’Essakane, dans la région du Sahel, ont accueilli la délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Reçu au centre sportif, le chef du gouvernement a d’abord échangé avec les travailleurs de la mine avant la visite de la fosse et l’usine de raffinerie. Yacouba Isaac Zida a encouragé les travailleurs de la mine à poursuivre l’accomplissement de leur mission dans un « climat de sérénité ». «Véritablement c’est la première fois que j’ai la chance de visiter une mine et j’ai été émerveillé», a-t-il déclaré. Pour lui, le gouvernement a été conforté par les réalités de cette mine. Essakane est, selon lui, un modèle non seulement par sa taille mais surtout par le climat de paix et d’entente entre responsables de la mine et les travailleurs. « Il est rare d’entendre parler de mésententes avec les populations ou avec le personnel. Nous souhaitons donc que toutes les mines du Burkina puisse connaitre ce climat serein de travail et de productivité », a indiqué M. Zida aux travailleurs et responsables de la mine. Il a aussi souligné que le gouvernement va se pencher sur la question du coût du carburant et de l’eau, ressortie lors des échanges avec les patrons de la mine.

Le directeur général de la mine, Gilles Ferlatte s’est dit satisfait de la visite de l’Exécutif à Essakane. « Pour nous, c’est un honneur d’avoir reçu le gouvernement de la Transition aujourd’hui», a-t-il déclaré. M. Ferlatte a en outre rassuré que la mine se porte bien excepté le cours de l’or qui, selon lui, a subi une « chute dramatique » ces dernières années. « En 2011, l’or était de 32% plus élevé. Mais avec la chute au cours de ces dernières années, nous avons dû apprendre à vivre avec ces nouvelles réalités. Nos employés ont aussi compris et bien collaboré de telle sorte que Essakane est devenu un meilleur modèle de productivité », a-t-il expliqué.

400 mille onces d’or par an

A l’entendre M. Ferlatte, la mine d’Essakane produit environ 400 mille onces d’or par an. La représentante du personnel Haoua Ouédraogo a également félicité le gouvernement de la Transition dans sa démarche. « Nous n’avons pas toujours l’occasion de recevoir des visites de très haut niveau comme celle-ci et c’est pourquoi j’invite mes collègues à remercier les premiers responsables de notre pays »s’est-elle réjouie.
La mine est exploitée depuis juillet 2010 et plus de 2000 employés dont 96% de burkinabè et 10% de femme travaillent sur le site. Selon Mme Ouédraogo la proportion des femmes qui travaillent sur le site est cependant faible alors que le métier de la mine n’a plus de secret pour elles.

Après Essakane l’équipe gouvernementale a mis le cap sur Falagountou (localité située à une cinquantaine de kilomètres de Dori) où elle est allée visiter la tombe du géant Bamoye, le fondateur de la localité. A l’issue de cette visite, les membres du gouvernement ont pris connaissance de l’histoire de Falagountou et ses grands faits marquants à travers le personnage de Bamoye. Selon Yaya Maiga, le guide, Falagountou signifierait la zone où il y a une densité de poutres (bois utilisé pour la fondation des maisons). Et Bamoye était un chasseur de renom qui avait beaucoup de pièges pour le gibier. « Il était fréquent d’entendre l’histoire de Bamoye, mais racontée par ses petits-fils, elle est plus proche de la réalité », a fait savoir Yacouba Isaac Zida. Celui-ci a rassuré les habitants de Falagountou de la disponibilité du gouvernement à prendre en compte leurs préoccupations. Des préoccupations qui sont, entre autres, le manque d’infrastructure, l’insuffisance d’eau, de fonds pour la promotion des activités génératrices de revenu en faveurs des femmes, la porosité des frontières.

Aly SAWADOGO