La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC), principale organisation syndicale du Burkina Faso, a mis en garde les 14 candidats à la présidentielle du 29 novembre contre la "dégradation" de la concorde nationale.
"Notre peuple n'admettra qu'aucun(e) d'entre vous, dans la perspective enivrante de la conquête et de la gestion du pouvoir d'Etat, n'en vienne à semer des germes de guerre civile, en titillant la fibre ethnique, confessionnelle ou régionaliste de nos populations pour parvenir à ses fins", a prévenu la CCVC, dans une déclaration rendue publique, dimanche à Ouagadougou.
Selon les syndicats, la période de campagne électorale, qui a débuté depuis le 8 novembre dernier, est marquée par une effervescence particulière, pointant du doigt la responsabilité des candidats, quant à la préservation de la concorde entre Burkinabè.
Dans sa déclaration, la CCVC a soumis les préoccupations "pressantes" des populations aux prétendants à la magistrature suprême du pays, "qui, au-delà de simples promesses de campagne, attend de chacune et chacun de vous des réponses sous formes d'actions concrètes".
Il s'agit, entre autres, de la vérité et la justice pour les martyrs et blessés de l'insurrection populaire et de la résistance au putsch du 16 septembre 2015, la lutte contre l'impunité des crimes de sang et des crimes économiques, la préservation et la garantie des libertés publiques, le bien-être de nos populations des villes et campagnes, la souveraineté et l'indépendance véritable du pays.
En tout état de cause, la CCVC s'emploiera à renforcer la mobilisation populaire et à poursuivre la lutte, a-t-elle ajouté.
Au regard des attentes des populations, le principal regroupement des syndicats burkinabè avait déjà annoncé, début novembre, qu'"il n'y aura pas d'état de grâce" pour le futur président qui sera issu des élections du 29 novembre.
Plus de cinq millions de Burkinabè sont appelés aux urnes le 29 novembre pour élire le président et les députés, afin de rétablir l'ordre constitutionnel interrompu après l'insurrection populaire qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir en octobre 2014.
Les résultats du premier tour de la présidentielle du 29 novembre sont attendus le lendemain, le 30 novembre, a-t-on appris auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). F