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Ismaël Guiti (Metta-LU /Lettonie): «Jouer avec le Burkina Faso, un appel du cœur»
Publié le lundi 16 novembre 2015  |  Sidwaya




Né en France de père burkinabè et de mère ivoirienne il y a 24 ans, Ismaël Guiti ne jure que du Burkina Faso, un pays dont il veut porter les couleurs pour faire plaisir à son défunt père. Avec une très bonne qualité de frappe, dur sur l’homme, ce latéral moderne, capable de porter le surnombre en attaque et d’accomplir ses tâches défensives, est actuellement le sociétaire de Metta-LU en Lettonie. Il a accepté dans l’entretien qui suit de nous dire tout sur lui. Il n’a pas oublié de faire le bilan de sa saison et de ses objectifs.

Qui est Ismaël Guiti ?


Ismaël Guiti est un jeune joueur né à Paris de père burkinabè et de mère ivoirienne. J’ai fait toute ma jeunesse en France. J’ai commencé le football à l’âge de 7 ans. J’ai joué en région parisienne jusqu’à mes 18 ans. Après l’obtention de mon BAC, j’ai décidé de me lancer dans une carrière internationale. Je suis d’abord passé par un test en Espagne. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de signer en République Tchèque à Pragues. Etant, très jeune, je n’ai pas voulu prendre le risque d’aller à l’étranger. C’est ainsi que je suis revenu en France jusqu’à cette année 2015 où je suis reparti en République Tchèque. Mais depuis le mois de juillet passé, je suis maintenant en Lettonie dans la formation de Metta/LU.

Connaissez-vous le football burkinabè ?

Un peu. Je connais très bien l’équipe nationale. Après, je sais qu’il y a de très bons clubs comme l’Etoile filante de Ouagadougou et le Racing club de Bobo-Dioulasso.


Avez-vous déjà séjourné au Burkina Faso ?

Affirmatif. J’y suis déjà passé à deux reprises. La première fois, c’est lorsque j’avais 6 ans. C’est là qu’on m’a présenté à ma famille. Dernièrement, c’était en 2011 que j’ai décidé de rentrer au pays voir mes proches et connaître mes racines pour savoir d’où je viens. Je ne vais pas jusqu’à dire que j’étais perdu. Mais pour savoir où l’on va, il faut d’abord savoir d’où on vient. Ce fut un voyage enrichissant. C’est à partir de ce voyage que je me suis senti burkinabè à part entière.


Avez-vous des relations avec des footballeurs burkinabè ?


Depuis le mois d’octobre que j’ai été invité par le sélectionneur national à m’entraîner avec les Etalons à Paris, j’ai gardé le contact avec certains comme Mikayoul Dramé avec qui nous avons beaucoup échangé. Sinon par le passé, j’ai rencontré Alain Traoré à Paris par l’intermédiaire d’un grand DJ burkinabè célèbre à Paris, DJ Yayouss.


Et les autorités du football burkinabè ?


J’ai déjà échangé avec le sélectionneur. J’ai aussi pris connaissance avec le président de la fédération et le directeur technique national. Je me suis présenté à eux. Je leur ai fait part de mon envie de jouer avec les Etalons. Nous avons très bien échangé. Ils savent qui est Ismaël Guiti. Je pense que nous pouvions collaborer.


Qu’est-ce qui vous motive à vouloir jouer avec le Burkina Faso quand l’on sait que rien ne vous empêche d’opter aussi pour la Côte d’Ivoire ou la France ?

C’est un appel du cœur. J’ai pris cette décision depuis 2011. Je veux surtout jouer pour le Burkina Faso à la mémoire de mon père décédé depuis 2001. J’ai toujours partagé ma passion du football avec lui. Je sais que le Burkina Faso est son pays. De là où il est, ça lui fera plaisir de me voir porter les couleurs du Burkina Faso. Moi-même j’en serai fier.


Quels seront vos objectifs avec les Etalons lorsqu’on vous fera appel ?


Mon objectif serait de faire de mon mieux pour aider l’équipe. Depuis 2011, j’avais fait un rêve de jouer une coupe du monde avec le Burkina Faso. Ça sera super que cela puisse se réaliser. Tout est possible en football. Il suffit de mettre de l’ardeur dans le travail.


Quel bilan peut-on retenir de votre saison ?


D’un point de vue personnel, le bilan est positif. Depuis que j’ai rejoint l’équipe en juillet 2015, j’effectue tous les matches en tant que titulaire. Je joue la plupart des matches en entier. Collectivement, ce ne pas trop glorieux. Juste une parenthèse pour vous informer que le championnat est annuel. Le championnat a commencé depuis mars et prend fin ce mois-ci. Je suis venu en milieu de saison et l’équipe était déjà mal en point au classement.


Pourquoi ce choix de la Lettonie pour un jeune joueur comme vous ?


Je sortais d’une demi-saison en République Tchèque lorsque l’occasion de la Lettonie s’est présentée. C’est un agent de joueur qui m’a proposé de venir pour un test. Je me suis dit pourquoi pas. Etant donné que c’est une équipe de première division, j’ai jugé que c’était une expérience de plus. Aussi, je pense que c’est un tremplin. Dans ma tête, il n’y a pas de petits championnats.


Quelle appréciation faites-vous du niveau du championnat letton par rapport à ceux d’autres pays comme la France, l’Angleterre, etc.


C’est un championnat très physique et à quatre vitesses. Je parle de quatre vitesses parce qu’il y a trois –quatre équipes qui sont au-dessus du lot. Certes, il n’est pas comparable au championnat de France ou à celui anglais mais ça joue très bien. Il y a de très bons joueurs.


Quels sont vos objectifs avec Metta / LU ?


Premièrement, c’est de nous maintenir en première division. Nous travaillons présentement sur ça pour sauver le club.


Et votre objectif personnel ?


Continuer à être régulier. A faire le plus de matches possible. Je vais profiter de vos colonnes pour dire au peuple burkinabè que j’ai hâte de communier avec lui. Le message que j’ai pour les uns et les autres est que quel que soit le travail ou le sport que tu fais, c’est toujours de croire en soi-même et se dire que seul le travail paie. On peut partir de rien pour devenir quelqu’un.


Yves OUEDRAOGO
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