Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a visité les chantiers de l’hôtel administratif de la région du Centre et du canal de Bangr wéogo, le vendredi 17 mai 2013. Le chef du gouvernement est allé constater de visu, l’état d’avancement des travaux et apporter ses encouragements aux entreprises exécutantes
Le niveau global d’exécution du chantier de l’hôtel administratif de la région du Centre dont la pose de la première pierre a eu lieu en octobre 2011, est de 60%. C’est le constat qu’a fait le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao à l’issue de sa visite, le vendredi, 17 mai 2013 sur le chantier. « La structure des bâtiments est très bien », a-t-il apprécié. Il a tout de même déploré le fait que les travaux aient accusé un retard que les entrepreneurs chargés d’exécuter les travaux justifient par des études mal faites et la présence d’une nappe phréatique. A cela s’ajoute l’absence d’une main d’œuvre qualifiée. « Nous venons de nous rendre compte de la faiblesse de notre pays en la matière », a-t-il constaté. Mais qu’à cela ne tienne, le chef du gouvernement se veut optimiste quant au respect du délai imparti. « Les entreprises nous promettent de nous remettre les clés de cette première tranche des immeubles administratifs d’ici au plus tard mars 2014. Nous y tenons beaucoup parce qu’il y a l’autre tranche des immeubles qui va être construite. Donc, il faut bien qu’ils puissent se mettre à la tâche », a confié le chef du gouvernement . Le chef de mission de contrôle du chantier, Moussa Kouanda, a effectivement promis que la fin des constructions physiques du bâtiment est prévue pour le mois de juillet. Ensuite, viendra la seconde phase qui concerne l’installation des équipements techniques. Pour ce qui est des problèmes techniques soulevés par le Premier ministre, Moussa Kouanda a rassuré que la plupart de ces difficultés relèvent désormais du passé. Il a saisi l’opportunité pour lancer un appel à tous les ouvriers qualifiés à la recherche de l’emploi à prendre attache avec les entreprises sur place.
Pour rappel, l’hôtel administratif de la région du Centre est érigé dans la Zone d’activités administrative et commerciale (ZACA). D’un coût total de 11 253 193 350 F CFA, il est réparti entre 7 entreprises et se compose de 3 bâtiments R+5 avec un sous-sol ; 1 bâtiment polyvalent ; 6 annexes ; 1 mur de clôture et des voiries de réseaux divers. Depuis 2010, le gouvernement entreprend la construction d’hôtels administratifs dans les 13 régions du Burkina Faso. Ces bâtisses ont pour objectif de regrouper en un seul lieu, les services déconcentrés de plusieurs départements ministériels.
Après l’hôtel administratif, Luc Adolphe Tiao a pris dans la même matinée, le pouls des travaux du canal de Bangr wéogo.
« Permettre au canal de bien fonctionner pendant les pluies »
Les travaux consistent, selon l’administrateur de l’entreprise COGEB international, Moctar Mando à faire une ouverture de 4 kilomètres dont une partie aura des berges stabilisées avec du béton. Des réalisations ont été faites, dit-il, à l’intérieur de la forêt, à savoir : des châteaux d’eau, des caniveaux et des aires de repos. « Ce qui reste à faire, c’est de bétonner le fond qui va accélérer l’écoulement des eaux qui va permettre au canal de bien fonctionner pendant les périodes de pluies », a-t-il expliqué. A l’image de la première visite, c’est un Premier ministre visiblement satisfait de l’état d’avancement du chantier. « Nous avons lancé les travaux en 2011 et aujourd’hui, la première tranche est terminée si bien que les Ouagalais n’ont pas beaucoup senti les inondations l’année dernière parce que les eaux ont été bien drainées, grâce aux travaux de canalisation qui ont été faits à l’intérieur et à l’extérieur du parc de Bangr wéogo. Comme le projet a très bien marché, nous avons pu bénéficier de l’accompagnement de la BOAD (Ndlr : Banque Ouest africaine de développement) pour une seconde phase. Elle va constituer grosso modo, à l’intérieur du parc, à protéger les berges et, à l’extérieur, de faire des revêtements bétonnés sur une distance de plus de 2 kilomètres. Ce qui va permettre l’accélération de l’évacuation des eaux », s’est-il réjoui. Luc Adolphe Tiao s’est dit impressionné par les travaux de curage du canal réalisés par l’ONG helvetas. Cette organisation a employé essentiellement des femmes qui mènent des activités de maraîchage dans les environs. « Elles ont pu curer une bonne partie des tas d’ordures. Si cette seconde phase qui va démarrer se termine, nous avons bon espoir qu’il n’y a plus de risque que nous puissions connaître des inondations », a-t-il conclu.
