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Le Quotidien N° 770 du 21/5/2013

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Cotisation pour la construction du siège de l’ambassade du Burkina en cote d’ivoire
Publié le mardi 21 mai 2013   |  Le Quotidien


Justin
© Autre presse par DR
Justin Koutaba, l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire


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La CCP demande un éclaircissement sur la base d’écrits comptables Ceci est une réponse de la Convergence citoyenne et panafricaine à l’interview que nous avons accordée à l’ambassadeur du Burkina en Côte d’Ivoire, Justin Koutaba. Pour l’association, les réponses de l’ambassadeur, relatives à la cotisation des Burkinabè résidants en Côte d’Ivoire pour l’érection d’une maison du Burkina sont insuffisantes.
A la faveur de la réunion interministérielle de travail sur le traité d’amitié et de coopération entre le Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui s’est tenue le 25 avril 2013 à Bobo Dioulasso, l’ambassadeur Justin Koutaba, en poste à Abidjan, a donné son opinion sur des questions essentielles touchant au vécu de nos compatriotes vivant en terre d’Eburnie dans les colonnes du journal Le Quotidien. Parmi les questions qui ont composé l’essentiel de l’entretien accordé par l’ambassadeur Koutaba, figure en bonne place une préoccupation capitale des Burkinabè résidant en Côte d’Ivoire sur un probable détournement de leurs cotisations pour la construction de l’ambassade du Burkina Faso à Abidjan. Sur le sujet, le journaliste Le Quotidien interpelle l’ambassadeur en ces termes : « Depuis plusieurs années, les Burkinabè ont cotisé pour l’érection d’une ambassade, ‘’la maison du Burkina’’ comme on l’appelait. Récemment, il nous est parvenu que cet argent a été détourné. Avez-vous entrepris des démarches pour savoir où cet argent est rentré? ».
L’ambassadeur Koutaba, répond avec tact et esquive la question en s’investissant dans les explications qui suivent : « La construction d’une maison du Burkina en Côte d’Ivoire, notamment à Abidjan, est un vieux et grand projet des autorités du Burkina Faso. Nos compatriotes ont pris l’initiative de contribuer au financement de la maison du Burkina Faso. Un terrain a été octroyé par les autorités ivoiriennes à cet effet. A l’heure où je vous parle, ce projet est en voie d’être réalisé… »
Le journaliste n’ayant pas eu de réponse satisfaisante à sa question, revient à la charge : « Pouvons-nous en savoir sur le détournement de cet argent ? ».
L’ambassadeur répond cette fois-ci en ces termes : « Aujourd’hui, il ne s’agit pas d’écouter les rumeurs, mais d’aller vers la réalisation de la maison du Burkina. Travailler, est une option réaliste et réelle pour la construction de cette maison. Ecoutez les rumeurs, c’est une voie qui ne mène pas au même résultat. »
Au regard des réponses apportées par l’ambassadeur Koutaba, si nous nous félicitons du démarrage prochain de la construction de la maison du Burkina en Côte d’Ivoire, toutefois nous qualifions de lapidaire et de dilatoire les propos de l’ex-ministre de la Jeunesse qui tendent à faire passer de rumeurs les soupçons de détournement de la cotisation de nos compatriotes. Nous aurions été du même avis que l’ambassadeur, si depuis sa prise de fonction, il avait travaillé à rendre publique la comptabilité totale, lui permettant de démontrer que cette cotisation n’a pas été détournée. A notre sens, la meilleure manière de démentir ou d’arrêter une rumeur est d’apporter les preuves irréfutables de son non fondement. On ne saurait dissiper une rumeur de cette envergure par le fait d’un simple démenti. Au contraire, les tergiversations de l’ambassadeur Koutaba, nous laissent dubitatifs et accentuent davantage nos soupçons sur les probabilités de détournement dont la rue s’est fait l’écho. Nous sommes conscients que l’Ambassadeur hérite d’une situation qu’il n’a pas créé, mais la gestion des affaires de l’Etat étant une continuité, il est de son devoir d’éclairer l’opinion sur la base d’écrits comptables réels afin de résoudre à jamais cette question récurrente. Si cela n’est pas fait, monsieur l’ambassadeur peut être certain qu’au nom de la bonne gouvernance, nous continuerons à cor et à cri de réclamer un audit sur cette cotisation de nos compatriotes .

Ousmane So
président de la Convergence citoyenne et panafricaine (CCP)

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