APA-Ouagadougou (Burkina Faso) Environ 2 millions d'armes illicites sont en circulation dans la région du Sahel, selon un expert burkinabé, le colonel Christophe Tapsoba, secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL).
Le colonel Tapsoba se base sur les données contenues dans le rapport du rapporteur des Nations unies chargé des questions de droits de l'homme et de terrorisme.
Parmi les sources du phénomène de la prolifération des armes, sont citées la période révolutionnaire (1983-1987) qui a vu des quantités importantes d'armes déversées au Burkina Faso, les mutineries militaires de 2011, la crise politico-militaire ivoirienne, ou encore la situation au Mali.
Concernant le Burkina Faso, on estime que 39% du trafic intérieur des armes provient du Ghana, 6% du Mali et pour 19% de la Côte d'Ivoire.
Les conséquences de cette prolifération des armes entraîne des troubles chez la grande majorité des populations, ce qui se traduit par une forte recrudescence du banditisme.
Au Burkina Faso, les braquages à main armée et l'arraisonnement de véhicules de transports en commun, sont devenues monnaie courante depuis peu.
Face au phénomène de prolifération des armes légères, la la Communauté économique des Etats de de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), a opté pour la création des Commissions nationales de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre(CNLPAL) dans chaque pays membre.
TT/od/APA