Ouagadougou - Les syndicats de l’éducation, en négociation avec le gouvernement après un vif mouvement de protestation, se sont dit insatisfaits des propositions actuelles des autorités publiques, vendredi au cours d’une assemblée générale à Ouagadougou
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La Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) et le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) initiateurs d’une manifestation le 10 mai dernier, ont estimé que les engagements pris jusque-là par le gouvernement, sont en deçà de leurs revendications.
« A l’état actuel, il y a des propositions sur les indemnités de logement mais qui ne nous satisfont pas », a confié le porte-parole des syndicats Mamadou Barro, par ailleurs secrétaire général de la F-SYNTER.
« Les discussions sont un peu corsées » car « la dette de l’Etat est assez lourde », a-t-il reconnu.
Selon lui, le gouvernement a proposé de gérer le point sur les effectifs pléthoriques dans le cadre d’un plan d’action du ministère de l’enseignement.
« Mais nous estimons que le plan d’actions est sans doute pour le moyen ou le long terme, alors que nous leur avons dit de tenir compte dans l’immédiat », a –t-il répliqué aussitôt.
« Nous avons fait des observations par rapport aux propositions du gouvernement et il a décidé de revoir en fonction de nos observations » selon ce responsable syndical.
Il a affirmé cependant que les syndicats restent ouverts aux discussions et entendent donner toutes les chances aux négociations actuelles.
« Nous aviserons pour la suite du mouvement, mais pour l’instant, nous voulons donner toutes les chances aux négociations pour qu’elles aboutissent à des résultats satisfaisantes », a-t-il dit.
Le SNESS et la F-SYNTER ont lancé une grève le 10 mai dernier pour revendiquer entre autres des indemnités de logement, le reclassement des conseillers pédagogiques et la baisse des effectifs dans les salles de classe.
Leur mouvement, soutenu par les élèves, perturbe les cours dans les principaux lycées et collèges de la capitale.
Le 13 mai, des élèves ont bloqué momentanément l’avenue Thomas Sankara, enflammé le bitume avec les pneus et cassé des tables-bancs au lycée Zinda.