L’opposition politique burkinabè, a dénoncé la gestion « opaque » du secteur minier et exigé une enquête parlementaire pour établir la transparence dans l’exploitation de l’or au Burkina Faso, a appris APA vendredi auprès desdits responsables.
Cette initiative de l’opposition épouse également les avis de la société civile qui ne manquent pas l’occasion de réclamer plus de transparence dans le secteur minier, surtout au niveau des retombées.
L’or est devenu, depuis 2009, le premier produit d’exportation devant le coton avec une production de 12,5 en 2009, 23,1 tonnes en 2010, 32,6 tonnes en 2011 et 42 tonnes en 2012.
L’exploitation aurifère joue un rôle de plus en plus important dans l’économie du Burkina Faso.
Une soixantaine d’entreprises internationales sont impliquées dans l’exploitation minière, et notamment des sociétés australiennes, canadiennes et sud-africaines.
Selon le ministère en charge des mines, la contribution des sociétés minières au budget de l’Etat était de 189,5 milliards de francs CFA en 2012 contre 127,4 milliards de francs CFA en 2011, 46,3 milliards de francs CFA en 2010.
Pour les cinq années à venir, les perspectives sont heureuses au niveau de la production aurifère, avec l’entrée en service des mines comme Kiaka, Bomboré, Mogbélé, Konkéré, Banfora, etc.
Les spécialistes tablent sur un volume annuel de 37 tonnes d’or pour les quatre prochaines années.
Des perspectives de diversification sont également envisagées notamment avec le cuivre et le manganèse.
Le Gouvernement burkinabé planche actuellement sur un nouveau code minier qui devrait remplacer, d’ici fin 2013, l’ancien code datant de 2003.
