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Sidwaya N° 7418 du 17/5/2013

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Ives journées promotionnelles du MIL de Djibasso : Le ministre de la recherche scientifique plaide l’innovation
Publié le vendredi 17 mai 2013   |  Sidwaya


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, Gnissa Isaïe Konaté


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La quatrième (4e) édition des journées promotionnelles du mil, se sont déroulées du 10 au 12 mai 2013, avec une série de manifestations dont des compétitions en art culinaire, de lutte traditionnelle et des séjours d’échanges initiés par Afrique Verte. Le clou de l’évènement est intervenu le 12 mai à Djibasso où se sont disputés discours, remises de prix, dégustation de mets à base de mil, visite de stands. Cette édition était placée sous le parrainage du ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation qui n’a pas manqué d’appeler à l’union des cœurs et au changement de vision.

« Intensification de la production du mil pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et de la création de revenus en milieu rural » C’est autour de ce thème que la 4e journée promotionnelle du mil de Djibasso, organisée par l’association « Tan yéri »
(l’union fait la force) , a mobilisé producteurs, commerçants, transporteurs, transformateurs, chercheurs, vulgarisateurs, les fils et filles de la province de la Kossi, sous le parrainage du ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation, Gnissa Isaïe Konaté.
Il avait à ses côtés, le député Barthélemy Diarra, le secrétaire général de la province de Kossi, le maire de la commune de Djibasso, Edouard Dembélé et de nombreux invités de marque. Avec cette double casquette de natif de la province et de membre du gouvernement, le ministre Konaté n’a manqué de donner sa vision du thème. Il a d’abord félicité les responsables et les membres de l’association Tan yéri pour l’organisation de cette journée qui est à sa quatrième édition. Il a surtout insisté sur l’importance du thème de cette année qui commande des implications. « Améliorer la production du mil veut dire produire autrement le mil que ce qu’on a fait jusqu’aujourd’hui », a lancé le ministre. Gnissa Konaté, a expliqué que produire autrement, signifie utiliser de nouvelles variétés. Cela veut dire aussi utiliser de nouvelles méthodes de culture. Cela veut dire également utiliser de nouvelles méthodes qui protègent le mil contre les ravageurs.
Avec l’intensification, on peut arriver à accroître la production tout en préservant les ressources naturelles.
L’autre implication, est cet accroissement important de la population, pendant que les superficies cultivables n’augmentent pas et que les terres deviennent de moins en moins fertiles. D’où la tendance chez les agriculteurs, à vouloir multiplier par deux ou trois leurs surfaces, pour avoir les mêmes quantités de récoltes. Le ministre Konaté, a dénoncé cette façon de faire :
« L’intensification signifie garder les mêmes superficies et obtenir autant de production, sinon plus. Vous devez également conserver la terre pour les générations à venir ! », a-t-il déclaré.
La question de la transformation
A propos de la transformation du mil découlant de l’accroissement de la production, le ministre a annoncé que son département en collaboration avec celui chargé de l’agriculture, sont parvenus à une nouvelle approche de l’appui au monde rural. Cette approche consiste dira- t-il, à ne plus segmenter les appuis que l’on apporte aux agriculteurs.
Dire d’un côté, les chercheurs, l’autre côté les vulgarisateurs et ainsi de suite. « Pour l’agriculteur, il n’y a pas de chercheur et de vulgarisateur, il y a un conseil agricole », a relevé Gnissa Konaté et d’ajouter que pour l’agriculteur, tout ceux qui peuvent lui apporter ce conseil agricole, sont très utiles pour l’agriculture. C’est dans cette logique a soutenu le ministre, que depuis le début de l’année 2013, le Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation a entrepris, en association avec le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, d’identifier certaines filières comme le fonio pour Bomborokuy et le sésame pour Nouna et pourquoi pas le mil à Djibasso ? L’approche consiste à mettre ensemble tout ce monde concerné par le produit. A commencer par le producteur en passant par le commerçant, le transformateur, le financier etc. Gnissa Konaté s’est dit convaincu qu’ en mettant tous ces gens ensemble, on peut identifier les problèmes comme la faible productivité, les maladies liées aux ravageurs et bien d’autres contraintes.
A partir de cette identification, on pourrait alors savoir qui peut résoudre tel ou tel problème. Cette approche a l’avantage de tenir compte des contraintes de tous les acteurs pour une filière donnée. « Je pense que nous pouvons faire la même chose avec le mil, comme nous l’avons fait avec les autres filières, » a assuré le ministre avant de poursuivre que sa présence à Djibasso est le témoignage de cette volonté du gouvernement, de montrer aux producteurs ce que les spécialistes peuvent apporter pour améliorer la production. Mais avertit le ministre, « tout cela n’est possible que si vous êtes unis ».

Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation a appelé les uns et les autres à regarder dans la même direction pour les questions essentielles. « Si il y a la cohésion sociale, vous pouvez être sûrs de trouver des gens pour vous donner des coups de main ». Pour finir, le ministre a démontré tout l’intérêt pour les membres des l’association Tan yéri de s’approprier les journées promotionnelles du mil pour que son organisation ne soit pas assujettie par quelque apport extérieur.

DCPM/MRSI

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