Il s’est tenu la rencontre du 4e comité de liaison ESTHER Burkina Faso, le jeudi 16 mai 2013, à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif de dresser le bilan des actions menées et de réfléchir sur la qualité du partenariat entre le Burkina et le GIP ESTHER.
Cela fait dix ans que le GIP ESTHER, agence de coopération française dans le domaine de la santé, intervient au Burkina Faso. Dix années au cours desquelles le Burkina, à en croire le directeur du GIP ESTHER, Dr Gilles Raguin, a atteint des résultats spectaculaires dans la lutte contre le SIDA. On note une épidémie stabilisée, entre autres, avec une prévalence en baisse aux alentours de 1%, un taux de couverture en ARV à 55% et la prise en charge des femmes enceintes séropositives. Pendant ces dix ans, l’appui du GIP ESTHER, selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Souleymane Sanou, a permis de contribuer au renforcement des compétences des acteurs, d’améliorer le circuit d’approvisionnement et de distribution des médicaments et intrants VIH et de soutenir les associations pour l’accompagnement psychosocial des personnes vivant avec le VIH. A l’heure où le GIP ESTHER célèbre son 10e anniversaire, la rencontre du 4e comité de liaison offrait l’opportunité de réfléchir sur la qualité du partenariat avec le Burkina. Mais aussi, une occasion pour les participants de définir les perspectives de développement de l’initiative ESTHER et d’identifier les points forts ainsi que les difficultés de mise en œuvre dans une perspective de mutualisation et de partage d’expériences. Et ce, au vu des faiblesses qui existent au sein programme de lutte contre le SIDA. En effet, foi de Rachel Batadissa, chargée de mission du ministère des Affaires sociales et de la Santé française, il est difficile de permettre aux populations les plus exposées d’avoir accès à la prévention et aux soins. A cette difficulté s’ajoutent la misère, l’exclusion, la discrimination et la négation des réalités sociales qui font le lit de l’épidémie. Selon le docteur Gilles Raguin, l’épidémie du SIDA est dynamique et continue d’évoluer (entre 2 et 3 infections pour chaque patient mis sous ARV). Pour lui, les recommandations internationales vont évoluer très bientôt et recommander de traiter, non plus seulement ceux dont la maladie progresse, mais aussi tous ceux qui sont infectés par le VIH. Le GIP ESTHER n’intervient pas que dans le domaine du SIDA. Il intervient également dans la santé maternelle, néonatale et infantile (incluant l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant) et dans la lutte contre le paludisme et la tuberculose. Dans ce registre, a rassuré Dr Gilles Raguin, des efforts sont encore nécessaires pour mieux sécuriser l’approvisionnement et la distribution des médicaments. Par ailleurs, la cérémonie était l’occasion de remettre des attestations de reconnaissance à certains acteurs de la lutte contre le SIDA. En rappel, le GIP ESTHER intervient au Burkina depuis septembre 2002. En tant qu’agence de coopération française dans le domaine de la santé, le GIP ESTHER a apporté son appui au ministère de la Santé du Burkina dans sa mise en politique nationale de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Depuis 2002, le GIP ESTHER s’est investi dans le champ de la lutte contre le SIDA par la mise en place de programmes ainsi que la mise en place de jumelages hospitaliers. Le Burkina fait partie des premiers pays pour lesquels ESTHER a financé les premiers traitements ARV dans les centres de santé publics .