La Banque mondiale a mis à la disposition du Burkina Faso une enveloppe de 1,5 milliard de francs CFA en vue de soutenir le secteur de son élevage, a-t-on appris jeudi auprès du ministère burkinabè des Ressources animales.
Ce financement entre de ans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’urgence d’appui à l’alimentation du bétail (PUAAB) qui a été mise en place, suite à l’appel lancé par le gouvernement aux partenaires techniques et financiers, en vue de minimiser les effets de la crise alimentaire du cheptel consécutive à la mauvaise campagne agropastorale 2011-2012.
‘’Il permettra d’améliorer l’accès du bétail à l’eau et aux déparasitants dans les zones affectées par le déficit pluviométrique de ladite saison. Pour ce faire, le projet va faciliter l’accès des éleveurs aux intrants zootechniques et vétérinaires et à l’eau dans les zones à risque’’, selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Jérémy Ouédraogo.
Le projet sera mis en œuvre dans une période de deux ans à travers quatre composantes : l’amélioration de l’accès aux intrants zootechniques et vétérinaires et à l’eau ; l’acquisition et l’installation de broyeurs et l’évaluation de leur apport sur les performances des noyaux d’animaux ciblés ; la réalisation et la diffusion de spots télé et radio et l’établissement d’un cadre de dialogue entre communautés autochtones et transhumantes, et la dissémination des acquis du projet.
Le projet sera exécuté dans 162 communes rurales de dix régions du pays.
Il est également attendu du projet, à terme, 16 000 ménages bénéficiaires dont 50% de jeunes et de femmes et le maintien de la production chez 90% des producteurs.
Le Burkina Faso importe en moyenne 15 milliards de francs CFA de produits laitiers annuellement. Aussi, le gouvernement ambitionne-t-il, avec l’appui de ses partenaires, de réduire cette dépendance et, à long terme, d’inverser la tendance.
Le secteur de l’élevage contribue pour plus de 12 % du PIB et représente 25 % des recettes d’exportation du Burkina Faso.
Trois millions de Burkinabé vivent, pour l’essentiel, de l’élevage.
