Loi sur le quota genre au Burkina Faso : le Fonds commun genre plaide pour son respect

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Publié le lundi 16 novembre 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par A.O
Bonne tenue des élections : le chef de l`Etat échange avec les gouverneurs
Lundi 9 novembre 2015. Ouagadougou. Salle des conférences de Ouaga 2000. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a rencontré les gouverneurs de région et les hauts-commissaires de province pour rappeler la nécessaire neutralité de l`administration publique pour un bon déroulement du processus électoral. Photo : Yacouba Isaac Zida, Premier ministre

Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a reçu en audience, le vendredi 13 novembre 2015, à la primature, une délégation du Fonds commun genre. Conduite par la représentante-résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), elle est venue faire le bilan des dix ans du mécanisme.

Dix ans après la création du Fonds commun genre censé lutter contre les disparités entre hommes et femmes, le statut de la femme burkinabè n’est pas toujours reluisant. Pour changer la donne, une délégation du Fonds était chez le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, le 13 novembre 2015 pour demander l’application de la loi sur le quota. « La loi sur le quota genre, adoptée au Burkina rencontre des difficultés dans sa mise en œuvre et nous sommes venus plaider auprès du Premier ministre pour que dans ce contexte électoral, des dispositions soient prises pour franchir les obstacles à son application. Il s’agit surtout de voir les mécanismes à mettre en place par la Transition, de sorte que le gouvernement qui sortira de la présidentielle du 29 novembre 2015 lui emboîte le pas », a confié Dr Edwige Adekambi Domingo, représentante-résidente du Fonds des Nations unies pour la population, par ailleurs chef de file des Partenaires techniques et financiers (PTF) du Fonds commun genre, à sa sortie d’audience.

Selon elle, le Fonds commun genre qui commémore ses dix ans d’existence est un mécanisme de financement mis en place pour soutenir les interventions et initiatives qui visent la promotion du genre dont elle a fait le point des réalisations et des résultats atteints depuis sa création, au Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Cette audience nous a également servi de cadre pour faire le plaidoyer sur un certain nombre de problématiques liées à la question du genre. « Nous avons été très satisfaits de l’engagement du Premier ministre pour l’égalité entre filles et garçons au Burkina Faso, surtout en ce qui concerne les actions stratégiques mises en œuvre sous la Transition», a-t-elle dit. Au nombre des doléances de la délégation, figure l’épineuse question des ressources à allouer au ministère en charge de la promotion de la femme.

« Nous avons souhaité que les ressources allouées par le budget national pour les questions de genre et particulièrement à la promotion de la femme et de la fille soient revues à la hausse, parce que nous nous sommes rendus compte que les inégalités et les disparités entre homme et femme penchent plus du côté de la femme ou de la fille. Alors qu’elle jouent un rôle important dans le développement inclusif du Burkina Faso », a indiqué le chef de file des PFT. Les grossesses et mariages précoces en milieu scolaire qui hypothèquent l’avenir des jeunes filles au Burkina Faso étaient également à l’ordre du jour des échanges avec le chef du gouvernement. Le Fonds commun genre a présenté au chef du gouvernement son nouveau programme pour les dix prochaines années.

Beyon Romain NEBIE