Le candidat indépendant à l’élection présidentielle, Jean-Baptiste Natama, dans son périple pour la campagne, a fait une halte à Koungoussi, le jeudi 12 novembre 2015, pour tenir un meeting.
La pêche aux voix de Jean-Baptiste Natama s’est poursuivie, à Koungoussi, dans la nuit du jeudi 12 novembre 2015. Le chef-lieu de la province du Bam, dans la région du Centre-Nord, a accueilli le candidat indépendant, aux environs de 19h45mn après l’étape de Djibo. Sur place, le candidat indépendant s’est adressé, en langue mooré, aux militants de la région, venus l’écouter. « Je ne viens pas vous demander de me suivre, car il se peut que je fuis vous laisser. Je vous propose plutôt d’unir nos forces, car nous sommes tous les fils de ce pays, et nul n’est au-dessus de l’autre », a déclaré Jean-Baptiste Natama devant la foule, rassemblée autour du grand rond-point de la ville de Kongoussi.
Pour lui, l’insurrection populaire de fin octobre 2014 traduit le désir de changement des Burkinabè, et c’est justement ce qu’il leur propose à travers son projet pour une renaissance du Burkina Faso. « Le changement que je vous propose place les femmes, qui représentent 52% de la population, au cœur du dispositif. La lutte contre la pauvreté et la misère des femmes est la condition sine qua nun pour le développement, car elles sont le socle de la famille », a-t-il précisé. Un discours, qui a manifestement séduit l’assistance. En effet, une dame a réagi au message du candidat, en soutenant que l’argent gagné par certains hommes reste dans les bars. Intervention, qui a été fortement applaudie par la foule. Dénonçant par la suite la répartition des ressources de l’Etat, Jean-Baptiste Natama promet d’inverser la tendance, en affectant 20% du budget national aux services sociaux de base contre (10% actuellement) et de réduire le train de vie de l’Etat. « A travers l’éducation obligatoire jusqu’à 16 ans, les soins gratuits pour les enfants de 0 à 6 ans et la vaccination de tous les enfants en une année, nous voulons construire les bases d’une nation en bonne santé et bien éduquée pour participer au développement », a-t-il soutenu. Jean-Baptiste Natama a été également réceptif aux doléances du représentant des jeunes de la province du Bam, Issaka Sawadogo, qui souhaite surtout une généralisation de la formation professionnelle en vue de garantir l’accès des jeunes à l’emploi. Pour le candidat indépendant, soutenu par un collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile, l’heure du changement a sonné. « La lutte contre la corruption et les détournements de fonds et la réforme du système éducatif pour des curricula adaptés aux besoins du monde du travail vous assureront des moyens de prendre soins de vos vieux parents qui ont tant peiné pour vous », a-t-il avancé. Il a de fait invité tous les participants au meeting à être des relais de son message auprès de tous ceux qu’ils rencontreront. « Faites en sorte que Koungoussi embarque dans le train de la renaissance en votant pour moi le 29 novembre prochain », a plaidé Jean-Baptiste Natama.
Les « hauts faits » de Natama relatés
Le membre du collectif Natama, Arnaud Maré, a entretenu le public pendant une dizaine de minutes sur le parcours « exemplaire » de son candidat. De sa décoration au rang de commandeur de l’Ordre national à 21 ans par le président Thomas Sankara à ses exploits lors de la guerre entre le Burkina Faso et le Mali, jusqu’à son poste de directeur de cabinet de la présidente de l’Union africaine, aucun fait n’a été omis. « Ce monsieur est un serviteur du Faso, partout où on l’envoie, il y va. C’est un candidat qui a servi à Pô, à Bobo-Dioulasso, à Nouna, à Gaoua, à Gorom-Gorom, et à Dori. C’est donc dire, qu’il connaît le quotidien des Burkinabè », a-t-il affirmé. Pour M. Maré, le poste de secrétaire permanent du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs(MAEP), que Jean-Baptiste Natama a aussi occupé, lui a permis de faire un diagnostic de la gouvernance politique, économique, sociale du Burkina et d’envisager les remèdes aux maux détectés. Il a aussi évoqué l’expérience professionnelle de leur « champion » à l’international, ce qui lui a permis de se constituer un carnet d’adresses « riche ». Toute chose, qu’il saura mettre au service du Burkina Faso, a-t-il conclu.
Nadège YE