Une filière de transformation de l'igname se met de plus en plus en place à Léo (Sud-Est du Burkina Faso) a annoncé, vendredi, à Tieningboué (Centre-Nord ivoirien), Youssouf Abidine Traoré, ingénieur de recherche à l'Institut de l'environnement et de recherche agricole (INERA) au Burkina Faso.
Le chercheur Burkinabé s'exprimait en marge d'un atelier de restitution de l'étude de référence dénommée, "contexte socio-économique et institutionnel des systèmes de cultures à base d'igname dans la sous-préfecture de Tieningboué".
Cette étude a été exécuté par le Centre suisse de recherche scientifique (CSRS) à travers le "Projet de déterminants biophysiques, institutionnels et socio-économiques de l'utilisation durable des sols dans les systèmes de cultures à base d'igname pour améliorer la sécurité alimentaire en Afrique de l'ouest" (Yamsys), financé par le Fond national Suisse de la recherche scientifique (FNS) et l'Agence Suisse pour le développement et la coopération (SDC), et dont l'IRENA en est un partenaire.
"L'avantage économique de l'igname est d'avantage plus important à Léo dans le Sud du Burkina Faso à la frontière du Ghana et de Bouna en Côte d'Ivoire" a indiqué M. Traoré, ajoutant que " à Léo il y a une filière de transformation de l'igname qui a commencé".
"On a rencontré dans cette zone du Burkina des transformatrices qui font des gâteaux, du couscous, du dêguê, qui fabriquent de la farine d'igname pour la commercialiser" a-t-il affirmé. Selon lui, il y a un engouement réel des populations de cette région du Burkina vers une spécialisation dans la transformation de l'igname. Ce qui démontre toujours selon lui, "à quel point cette plante est très importante pour les producteurs de cette région".
Malheureusement poursuit-il, "tous ces acteurs sont obligés d'importer de l'igname du Ghana". C'est pourquoi "nous cherchons à faire en sorte que la production de l'igname augmente au Burkina Faso en veillant à ce que la fertilité des sols soit accrue pour permettre une certaine autonomie de notre production nationale vis à vis de ces importations".
CK/ls/APA