Victimes du putsch de l’ex-RSP : à 20 ans , Mamadou Touré a succombé à ses blessures

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Publié le vendredi 13 novembre 2015 | Le Quotidien

Victime du coup d’Etat du 16 septembre 2015, Mamadou Touré a succombé de ses blessures, le mardi 10 novembre 2015. Nombreuses furent les personnes sorties conduire le jeune Mamadou Touré à sa dernière demeure au cimetière municipal de Gounghin.

Combattant de la liberté, Mamadou Touré, a tiré sa révérence suite aux balles assassines de l’ex- RSP. Celui que la nation burkinabè pleure a été atteint par les balles le 17 septembre 2015 alors qu’il était devant sa porte. Dès lors, s’est ensuivie quatre interventions mais qui malheureusement n’ont pas donné les résultats escomptés. Il se serait battu pour sortir de l’impasse. Finalement, le mardi 10 novembre 2015 ,la mort a eu raison de lui. Parti à la fleur de l’âge, Mamadou Touré était seulement âgé de 20 ans. Ainé d’une famille de quatre enfants, il incarnait l’espoir de celle-ci. A la levée du corps au quartier Ouidi, nombreuses étaient les personnes venues lui rendre un dernier hommage. Des autorités, des parents, des amis et camarades du lycée et des connaissances étaient présents à la cérémonie de la levée du corps. A cette mobilisation massive, on ne pouvait lire sur les visages que tristesse et consternation. Celui qui n’est plus des nôtres, est titulaire d’un BEP session 2015 au Lycée professionnel régional du Centre. A cet effet, les amis et camarades du lycée qui sont venus le conduire à sa dernière demeure étaient inconsolables. Intrépide combattant de la démocratie, il aura vécu utile. « Notre fils est parti, mais il n’est pas parti pour rien », a laissé entendre Soulemane Touré, représentant de la famille. Par ailleurs, il a tenu à remercier les autorités ainsi que les amis du défunt pour leurs inépuisables soutiens tout au long de ces moments de difficultés. A la suite du représentant de la famille, c’est à Ibramim K. Sanou, représentant des camarades et amis du Lycée du défunt d’intervenir. « Nous réclamons que justice soit rendue », c’est là tout le souhait du représentant .Après les discours au domicile du défunt, c’est le départ pour le cimetière municipal de Gounghin. Tout au long du trajet menant au cimetière, c’est une marée humaine sous escorte de la gendarmerie qui est sortie conduire le martyr à sa dernière demeure. Une fois au cimetière municipale de Gounghin, place à la lecture de l’oraison funèbre par Frédéric A. K. Nikièma, ministre de la Communication, chargé des Relations avec le Conseil nationale de la Transition, porte- parole du gouvernement. Reprenant la formule de Paul Valery, il a laissé entendre : « La mort est une surprise qui fait l’inconcevable au concevable », avant d’affirmer la nécessité de rendre justice aux martyrs qui comme Mamadou Touré ont succombé suites aux évènements déplorables qu’a connu le pays. La Justice, c’est le maitre mot qu’ont souhaité ses amis présents au cimetière pour rendre à Mamadou Touré leurs derniers adieux1

Hadepté Da
(stagiaire)