Traite et pires formes de travail des enfants : la population de Yargatenga sensibilisé par le théâtre

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Publié le mercredi 11 novembre 2015 | AIB

Tenkodogo - Le directeur Régional de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Centre-Est (DRASSN-CES), Lucien Yanogo a présidé une séance de sensibilisation par un théâtre forum sur la traite et les pires formes de travail des enfants mineurs et domestiques, avec l’appui financier de l’ONG allemande Fonds Enfants, à Yargatenga, dans la province du Koulpelogo, le mercredi 4 novembre 2015.

La maltraitance des enfants et les autres pires formes de travail des enfants, constituent au regard des inconvénients qu’elle engendre, un frein à l’épanouissement des enfants en particulier, mais aussi un frein au bien-être social de cette couche fragile de la société. Malgré la diversité des instruments juridiques, des institutions et la multitude des actions menées sur le terrain, le constat est que persistent certains fléaux sociaux la mendicité des enfants et le mariage forcé.

C’est pour contribuer à la prévention et à l’éradication de ce fléau dans la région du Centre-Est en général et dans la commune de Yargatenga en particulier, que la Direction régionale de l’action sociale et de la solidarité nationale (DRASSN) du Centre-Est a organisé, avec l’appui financier de l’ONG allemande Fonds Enfants, un théâtre-forum sur le thème «traite et des pires formes de travail des enfants mineurs, les enfants domestiques». L’objectif de ce théâtre-forum est de sensibiliser les populations sur les méfaits du travail.

Il s’est agi plus spécifiquement d’informer les populations sur les impacts négatifs du phénomène sur la santé, le développement et l’éducation de l’enfant, de sensibiliser les populations sur les dangers d’abus sexuels auxquels s’expose la fille par leurs patrons, et sur l’importance de l’éducation pour le bien-être de l’enfant. Les acteurs de la troupe «Wend-Wooga», ont su par leur talent, captiver l’attention du public, à travers des messages nécessaires tels que la consommation de la drogue et de l’alcool par les enfants, les abus sexuels auxquels s’exposent les jeunes filles, les violences physiques et morales, la prostitution, la délinquance, les risques de santé auxquels s’exposent les enfants, les cas de décès, de la responsabilité des parents dans l’éducation de leurs enfants et la complicité des parents sur l’envoi des enfants chez certains maîtres coraniques qui, à leur tour, les vendent aux exploitants agricoles en vue de se faire de l’argent. De façon générale et unanimement, le public a reconnu que le théâtre-forum a révélé les réalités qu’elles vivent au quotidien et qu’elles craignent du fait que le phénomène du travail des enfants prenne de l’ampleur.

Les prestations qui ont été faites dans langues nationales mooré et français, ont été suivies avec beaucoup d’attention et ont suscités des échanges fructueux entre le public et les comédiens à travers le rôle que chacun d’eux a joué et l’équipe de supervision composée des agents éducateurs sociaux de l’action sociale. «Le choix du théâtre nous réconforte en tant que stratégie de mobilisation et de communication qui permet de faire passer des messages très importants, surtout dans le cadre de cette séance de sensibilisation à l’endroit de la population dont son but est de lutter contre la traite des enfants et les pires formes de travail des enfants dans la commune de Yargatenga en particulier et dans la région du Centre-Est en général», a justifié le directeur régional de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Centre-Est (DRASSN-CES), Lucien Yanogo.

«Les comédiens ont montré à l’assistance à travers leurs prestations, tout ce qui entre dans la problématique de la traite des enfants et des pires formes de travail des enfants. Nous pensons que c’est un message qui est allé pour nous réconforter dans nos sensibilisations. Ça été un moment qui a beaucoup amusé le public de Yargatenga. Mais l’essentiel est que le message est passé et que tous ceux qui ont entendu le message pourraient être des relais pour véhiculer cela auprès de toute la population de Yargatenga et même au-delà. Le choix du théâtre est que c’est un moyen efficace de mobilisation, de communication qui permet une communication directe avec le public. Le théâtre est aussi un moyen qui nous permet de véhiculer facilement le message parce que le public participe également», a-t-il ajouté. Les échanges qui s’en ont suivi ont permis au public de poser des questions tant aux comédiens de la troupe qu’au public qui a suivi la pièce ont permis au public d’appréhender l’essentiel du message qui a été véhiculé à travers le théâtre.