Les populations de l’Est et du Centre-est consultées par le ministre de la Fonction publique
Le ministre de le Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Vincent Zakané, était le lundi 13 mai 2013, dans les régions de l’Est et du Centre-est, notamment à Fada N’gourma et à Tenkodogo, respectivement les chefs-lieux des deux régions citées. Un déplacement qui s’inscrit résolument dans le cadre des concertations sur la mise en place du projet d’Assurance maladie universelle (AMU).
La mise en place de l’Assurance maladie universelle tend allègrement vers son lancement effectif. A cet effet, la série de concertations initiées par le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale (MFPTSS), se poursuit. Le lundi 13 mai 2013, le ministre Vincent Zakané et sa délégation étaient dans la région de l’Est, plus précisément à Fada N’gourma, le chef lieu de région et dans le Centre-est à Tenkodogo, où une concertation a eu lieu avec les forces vives de ces deux régions du Burkina Faso. La première cérémonie s’est tenue dans la matinée à la salle de conférence de l’hôtel de ville de Fada. Ce lundi matin, cette salle a refusé du monde. C’est autour de 10 h que le cortège du ministre a fait son entrée dans la cour de cette mairie. Le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation (MATD), Toussaint Abel Coulibaly a rejoint la délégation. La série des allocutions a démarré avec le maire de Fada, Moumouni Kocti, qui a souhaité la bienvenue aux différents ministres présents dans la salle ainsi qu’à tous les autres membres de la délégation. « Nous prendrons part à ces concertations avec beaucoup d’intérêt, car nous les considérons comme des orientations pour la réussite du projet AMU », a-t-il conclu. Lorsque le ministre Vincent Zakané prend la parole, il commence par saluer la forte mobilisation des populations de Fada pour ces concertations. « Votre présence témoigne de l’importance que vous accordez à ce projet de mise en place de l’AMU », précisera-t-il. Un retour sur les objectifs des concertations sur le projet de l’AMU a été préalablement fait. Entre autres, retiendrons-nous qu’il s’agit d’informer les autorités locales, les groupes d’acteurs sectoriels et toutes les couches sociales des options stratégiques envisagées pour la mise en place de l’AMU. Ces concertations visent aussi à améliorer le niveau de connaissance des populations sur la mutualité et à accroitre l’engagement des autorités locales et des populations pour le mouvement mutualiste. L’autre objectif à retenir est celui de recueillir les préoccupations et les attentes des groupes consultés en mobilisant les différentes couches sociales en faveur de l’AMU. Le ministre Vincent Zakané, a pris le temps pour également donner des précisions sur ce projet de l’Etat burkinabè. « Le système d’Assurance maladie universelle choisi par le gouvernement pour notre pays a pour ambition de permettre à chaque burkinabè de pouvoir bénéficier du minimum de soins de santé dont il a besoin pour être à l’abri des aléas sociaux liés aux risques maladies », a-t-il indiqué. Et de poursuivre pour éclaircir les uns et les uns autres sur la stratégie de couverture territoriale de ce projet. « Il s’agira, concrètement, de mettre en place dans chaque commune du Burkina Faso, une mutuelle communautaire, dans chaque région une union de mutuelles sociales et dans les différents corps de métiers, des mutuelles professionnelles, qui serviront de relais au déploiement de l’Assurance maladie universelle », a-t-il précisé. Après cela, une communication présentant le projet AMU a été faite par le secrétaire permanent de l’AMU. A Fada comme à Tenkodogo, cette communication a permis aux différentes populations d’avoir des indications sur la phase pratique du projet. Ainsi donc, en 2013, l’architecture du projet sera finalisée. Il est prévu qu’en 2014, l’on procèdera à la phase d’expérimentation pilote. En 2015, l’AMU prendra en compte les travailleurs du secteur public et d’ici à 2025, l’AMU entend couvrir toute la population du Burkina Faso. Toute chose qui a finalement abouti aux échanges directs avec les différents représentants des forces vives. Plusieurs préoccupations ont donc été indexées, mais les ministres et le secrétaire permanent ont trouvé les mots justes pour convaincre ceux qui exprimaient éventuellement ces inquiétudes. C’est dans une atmosphère de convivialité et d’assurance morale que la délégation a mis le cap sur Tenkodogo autour de 14h. C’est à un peu plus de 15 h que la cité du « Zungra-tenga » nous a ouvert ses portes. Cette fois c’est la salle de conférence du Conseil régional qui a été aménagée pour accueillir les ministres pour cette concertation sur l’AMU. Tout comme à Fada, la mobilisation est impressionnante. Le même protocole se déroule. Le maire de Tenkodogo, Walgo Aruna, saluera la présence, dans sa commune, de deux ministres avant d’extérioriser l’engagement de sa localité dans le projet de l’AMU. « Le conseil municipal et moi, adhérons entièrement au projet de l’AMU. Nous ne trouvons aucune difficulté à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre effective de ce projet de l’AMU. Ici, tous mes conseillers sont déjà consentants pour son lancement », a-t-il précisé. C’est dans cette ville que le ministre Toussaint Abel Coulibaly a voulu donner des orientations et des instructions aux maires pour faciliter la généralisation de l’AMU même dans les hameaux les plus reculés. « Je voulais m’adresser directement aux maires. D’abord, si vous avez des radios locales, il faut faire passer le message dans vos langues locales. C’est nécessaire pour toucher des milliers de personnes à la fois. Ensuite, quand nous serons partis, vous les maires, allez dans les villages pour entreprendre les mêmes démarches que nous. Allez faire comprendre à vos administrés que c’est en adhérent à l’AMU que chacun pourra se soigner gratuitement. En fait, il faut leur faire comprendre que c’est un système de solidarité dans lequel ton voisin contribue à ce que tu puisses, toi aussi, te soigner en cas de maladie. Alors je compte sur vous. Nous avons 351 communes au Burkina Faso. Alors si nous voulons vraiment atteindre l’émergence, le message de la mise en place de l’AMU doit être reçu dans toutes ces communes », a-t-il recommandé. Pour le ministre Vincent Zakané, « ces concertations sectorielles et régionales visent à mobiliser la population nationale autour de la mise en place de l’AMU. Cela doit être l’affaire de tous les Burkinabè. L’AMU interpelle au premier chef les collectivités locales que sont les communes », comme pour confirmer ce qu’a dit son collègue de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation (MATD), Toussaint Abel Coulibaly. C’est vers 20 h que les échanges de Tenkodogo ont pris fin .
Par Serge EKRA DELAFAURCE de retour de Fada et de Tenkodogo