L’Organisation néerlandaise de développement(SNV), à travers son projet « SE4ALL », a organisé un atelier de formation sur les différentes technologies pour la cuisson des aliments, le jeudi 5 novembre 2015 à Ouagadougou, au profit du réseau des journalistes et communicateurs pour les énergies et le développement durable.
Près de 3 milliards de personnes utilisent le bois de chauffe pour leur cuisine selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé(OMS). Cette demande forte n’est pas sans conséquence sur la santé de la population surtout celle des femmes et des enfants. En effet, la fumée à l’intérieur des habitations (au village) est une cause sous-jacente à près de 2 millions de décès d’enfants chaque année pour cause de pneumonie et les 358 000 se trouvent sur le continent africain. Vu la gravité de la situation, il est donc nécessaire de développer des combustibles modernes pouvant atténuer l’utilisation du bois de chauffe. Pour mieux vulgariser ces outils, l’Organisation néerlandaise de développement(SNV) a tenu un atelier de formation au profit des hommes de médias le 5 novembre 2015. En effet, selon le représentant du directeur de l’Organisation néerlandaise de développement(SNV), Honoré Bonkoungou, au Burkina Faso, beaucoup d’initiatives en matière d’énergie domestique ont vu le jour ces dernières décennies. Il s’agit de la commercialisation à prix social des foyers améliorés, la baisse du prix de la technologie bio digesteur (de 520 000 à 320 000), des foyers à gaz et ceux à base d’énergie solaire. Au cours de cette formation, les promoteurs ont, tour à tour, expliqué les avantages que procurent leurs outils. Pour ce qui est du biodigesteur, le promoteur Xavier Bambara a expliqué que cette technologie permet non seulement d’avoir de l’énergie propre mais aussi, les déchets sont utilisés dans l’agriculture. Quant aux foyers améliorés dénommé « nafa noona », Sayouba Guiré a précisé qu’ils permettent de réduire la consommation en bois de chauffe de près de 50%, ainsi que la production de la fumée. Ce qui améliore la santé des femmes et des enfants, les plus touchés. « Pour ce qui est des fours solaires, plus besoin de détruire la forêt mais simplement utiliser le soleil pour faire cuire les aliments », a souligné le promoteur Lassina Nébié. Il a par ailleurs indiqué qu’il a été mis en place un kiosque solaire resto-café pour le bien-être des populations. La difficulté, ont signifié les promoteurs, c’est la disponibilité de ces technologies, faute de moyens financiers. Ils ont, à cet effet, souhaité le soutien du gouvernement enfin que la vulgarisation soit effective.
Fleur BIRBA