Dans le cadre de la présidentielle du 29 novembre prochain, les Burkinabè de la diaspora, à travers le mouvement N23 et le Cercle pour la promotion de la démocratie au Burkina Faso (CPDB), ont tenu à rencontrer l’ensemble des candidats, en vue de leur faire part de leurs doléances. A l’issu de ces échanges, ils ont décidé d’informer l’opinion nationale et internationale sur le contenu de leur plaidoyer, par le biais d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou ce lundi 9 novembre.
Il était question pour la délégation des Burkinabè résidant à l’étranger, conduite par Moumouni Pograwa, président du N23 de la Côte d’Ivoire, et Kyelem Lamoussa Constant, président du CPDB du Ghana, de porter aux 14 prétendants au fauteuil présidentiel le message de la prise en compte des attentes de toute la diaspora burkinabè en ce qui concerne les questions liées au développement politique, économique et social au Burkina Faso.
Pour eux, les Burkinabè de l’étranger auraient les mêmes aspirations, les mêmes attentes et préoccupations. C’est à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue à Abidjan entre tous les membres de la diaspora burkinabè de Côte d’Ivoire et du Ghana, qu’il a été jugé nécessaire par ce derniers d’effectuer le déplacement sur « la terre de nos ancêtres » pour soumettre aux différents candidats à la présidentielle leur préoccupations. Lesdites préoccupations se résument en deux points essentiels que sont le vote des Burkinabè de l’étranger et la mise en place d’un ministère des Burkinabè résidant à l’extérieur par le futur président du Faso.
En ce qui concerne la question du vote des Burkinabè de la diaspora, ils souhaitent que les démarches soit amorcées le plutôt possible pour que cela soit une réalité en 2020. A cet effet, Moumouni Pograwa affirme « Par notre démarche auprès de tous les candidats à l’élection présidentielle, nous voudrions éviter qu’on attende l’approche des élections de 2020 pour encore nous dire qu’on n’a pas le temps où qu’on n’a pas les moyens pour nous exclure à nouveau ».
Il s’agit ici à travers cette démarche de faire comprendre au futur président du Faso et à son gouvernement, « qu’il n’est pas normal que la diaspora burkinabè ne puisse pas voter » comme cela est le cas pour d’autres communautés africaines ne résidant pas dans leurs pays d’origine.
Et pour que cela soit possible au moment venu, ils insistent sur le fait qu’il faudrait procéder au recensement de tous les Burkinabè de la diaspora aux quatre coins du monde.
En outre, il ressort des propos de Moumouni Pograwa, qu’il serait judicieux de créer un ministère des Burkinabè de la diaspora, afin de trouver des solutions idoines aux problèmes qu’ils connaissent à l’étranger. « Sachez qu’aucune structure soit-elle rattachée à la présidence ne peut être efficace car différentes méthodes ont été utilisées par le pouvoir déchu durant des décennies mais ont toutes démontrés leur échec », confie-t-il.
C’est pour cette raison d’ailleurs, qu’ils conviennent de façon unanimes de la nécessité de mettre en place un ministère à part entière des Burkinabè de la diaspora, permettant ainsi à « la diaspora de ne plus se sentir marginalisée et laissée pour compte ».
Au sortir de ces différentes rencontres, l’ensemble des candidats auraient répondu favorablement aux doléances de la diaspora burkinabè. Ils auraient même promis d’entreprendre les démarches nécessaires en vue de résoudre ces différentes questions. Par ailleurs, deux candidats n’ont pu être rencontrés pour raison de la non disponibilité de ceux-ci. Il s’agit en l’occurrence de Maître Issaka Zampaligré et Boukary Ouédraogo, tous deux candidats indépendants.
C’est avec une grande satisfaction face à la réaction des candidats que les membres délégation retournent dans leurs pays d’adoption, tout tant en envisageant un probable retour pour soit féliciter et remercier le futur président qui aurait réagi de façon positive aux préoccupations. Ou pour demander des comptes si toutefois leurs doléances n’ont pas été prises en compte.
Guy Serge Aka