Le Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) organise, du 9 au 14 novembre 2015 à Ouagadougou, un atelier sous-régional d’harmonisation des contenus des curricula de licences et masters en sciences et technologies des universités membres du réseau.
Les universités ouest-africaines veulent harmoniser les contenus des curricula de licences et masters en sciences et technologies. Dans cette optique, leurs représentants sont en conclave à Ouagadougou, sous l’égide du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Les participants au nombre 140 vont, du 9 au 14 novembre 2015, échanger, entre autres, sur la définition des fondamentaux de chaque mention, la validation d’un supplément au diplôme, l’élaboration d’un guide de rédaction des syllabus. Ils vont également réfléchir à la création d’un guide d’évaluation des enseignants par les étudiants, d’un guide de codification des unités d’enseignement. Pour le président du REESAO, Arbachi Habibou, la mise en œuvre du système Licence-master-doctorat (LMD) implique la mobilité du personnel et des apprenants. Selon lui, ceux-ci devraient pouvoir changer d’institution sans que cela n’ait un impact négatif sur leur parcours et la qualité de leur formation. Il s’agit de rendre le système plus souple, plus flexible, de mutualiser les ressources. Ainsi, un étudiant pourrait commencer la première année à l’Université de Ouagadougou et aller continuer en 2e année au Niger. Le président de l’Université de Ouagadougou, Rabiou Cissé, a souligné que cette rencontre est un moment privilégié de maturation du système d’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest. Il a dit avoir la conviction qu’elle permettra d’amorcer l’amélioration et le rayonnement des universités concernées.
Pour aider à la mise en œuvre de ce système, le REESAO bénéficie de l’appui de l’UEMOA et de la Banque africaine de développement (BAD). Le représentant de la commission de l’UEMOA, Seydou Sissouma, a réaffirmé le soutien de son institution à tout projet visant à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur dans l’espace. Il a salué le dynamisme du REESAO qui se présente comme un acteur indispensable du processus d’intégration de l’enseignement supérieur. Selon M. Sissouma, les présentes assises de production technique constituent un point de départ pour une véritable relance de ce type d’enseignement.
La représentante de la BAD, Antoinette Batumubwira, tout en saluant l’initiative, a confié qu’elle est en cohérence avec les politiques et programmes en matière d’enseignement supérieur et de recherche de son institution. Par conséquent, elle a invité les participants à faire des propositions qui pourraient être réalisées dans un délai raisonnable en tenant compte des réalités internes et régionales.
Selon le représentant du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), Abou Napon, les offres de formations sont disparates d’une université à une autre, dans un même pays et d’un pays à un autre. Ce qui ne facilite pas la mobilité et l’employabilité des apprenants au niveau sous-régional. «Le CAMES se tient prêt à s’approprier vos conclusions aux fins de les expérimenter sur les autres régions de son espace», a-t-il affirmé.
Le président du REESAO, Arbachi Habibou, a annoncé que des rencontres portant sur d’autres domaines tels que, les sciences économiques et de gestion, sciences juridiques, politiques et administratives, sciences de l’Homme et de la société…lettres seront organisées.
Habibata WARA