Des experts africains réunis à Dakar se sont prononcés en faveur d’un accord mondial sur le climat favorable notamment à l’Afrique,en prélude aux négociation de la COP 21 (Conférence des Nations Unies sur le climat) prévu à Paris.
Devant ces experts en environnement des Etats de l’Afrique de l’ouest,pour préparer les négociations de la COP 21,le ministre sénégalais de l’Environnement, Abdoulaye Baldé,n’a plaidé que l’Afrique,plaidé pour "un accord équilibré entre l’adaptation et "atténuation".
"L’Afrique est exposée aux effets climatiques,car la plupart des pays sont côtiers. Nous ne sommes pas de gros pollueurs mais nous sommes des Etats responsables et nous avons élaboré nos contributions nationales pour dire que nous nous engageons à réduire nos émissions", a-t-il expliqué.
De son côté,Mathieu Ciowe la,directeur du PNUD au Sénégal,a estimé qu’"un accord mondial sur le climat doit prendre en compte les préoccupations majeures de l’Afrique,qui fait partie de la solution aux défis climatiques".
Selon lui,"limiter le réchauffement climatique est l’affaire de tous. Il reste le plus grand défi de notre temps et nous oblige à agir vite avant que le seuil critique ne soit atteint".
"L’Afrique est le continent le plus vulnérable face aux impacts des changements climatiques",a-t-il soutenu,rappelant les sécheresses qui ont frappé
le Sahel et la Corne de l’Afrique en 2011,les inondations dramatiques de ces dernières années,les avancées de la mer et l’érosion côtière le long des côtes ouest-africaines".
A ce propos,a-t-il poursuivi,l’accord de Paris devrait "être ambitieux,équitable et juridiquement contraignant" et être "fondé sur les principes de la responsabilité commune,mais différenciée (...)",pour qu’il puisse répondre aux "enjeux de l’Afrique".
La coordonnatrice résidente du système des Nations unies, Fatou Bintou Djibo,a pour sa part estimé que le continent africain doit faire preuve d’un leadership fort à la 21ème conférence des Parties à Paris,face aux changements climatiques qui selon elle,constituent "un défi planétaire du présent et du futur,pour ceux qui veulent agir pour un monde plus sûr et prospère". Elle a averti que les enjeux de Paris "sont complexes et importants pour l’Afrique qui aura besoin de peser de toutes ses forces,de parler d’une même voix".
Elle a également estimé que l’accord de Paris doit être une "opportunité pour l’innovation et la croissance dans les pays en développement" et qu’il "doit fournir aux pays,l’appui dont ils ont besoin,pour mettre en place des politiques,des institutions et des budgets sur les changements climatiques à tous les niveaux".
Selon elle,un accord "ambitieux et appropri" qui sera issu de la conférence de Paris "permettra d’accélérer les opportunités offertes par les changements climatiques pour les pays en développement et sera un nouveau pilier dans la nouvelle ère post 2015,pour le développement durable".
Mme Djibo a estimé que pour réussir la COP 21 et la mise en oeuvre des objectifs du développement durable,"il faut,aller au-delà des déclarations des vœux pieux. Nous devons démontrer notre engagement à agir mais surtout à agir ensemble pour l’intérêt supérieur pour l’humanité entière".
Enfin,le conseiller en Environnement à l’ambassade de France au Sénégal,Pierre-Yves Bertrand,a assuré que son pays envisage d’accompagner les pays africains lors de la COP 21 à Paris. "Nous souhaitons faire un accord juridiquement contraignant et non une simple déclaration politique à Paris avec une structure claire",a-t-il assuré. Fin