Les syndicats des étudiants ont décidé à l’issue d’une Assemblée générale de prolonger leur grève déclenchée depuis le 26 septembre jusqu’à mardi en vue d’obtenir la satisfaction de leurs doléances, notamment la "démission sans condition" du directeur général des œuvres universitaires (CENOU), Serge Bayala, selon leur porte-parole Yves Ramdé à ALERTE INFO.
"A l’issue de l’Assemblée générale, les étudiants ont décidé jeudi de prolonger le mot d’ordre de grève de 96 heures (vendredi, samedi, lundi et mardi) qui sera ponctuée par une marche-sit-in" au sein des locaux de leur ministère "jusqu’à 15H30 minutes" (GMT et heure locale), a déclaré M. Ramdé.
Le gouvernement de la transition qui "a rencontré jeudi les délégués des étudiants n’a pas satisfait leur plate-forme revendicative", a poursuivi leur porte-parole Ramdé.
Les structures syndicales à caractère estudiantin compte "rencontrer toutes les couches de la société pour leur expliquer le problème qui les oppose au gouvernement", a dit Yves Ramdé, qui estime qu’après ces "concertations, les étudiants auront un soutien de taille".
Mercredi, plus d’un millier d’étudiants ont marché pacifiquement de 09H00 à 11H00 (GMT et heure locale) sur un trajet d’environ cinq kilomètres à Ouagadougou pour exiger la "démission" patron du CENOU Serge Bayala, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
Les étudiants réunis autour de leurs principales structures syndicales ont remis au terme de leur marche, au secrétaire général du Ministère des Enseignements secondaires et supérieurs (MESS) Bila Dipama, leur plate-forme revendicative dont le point "non négociable est la démission" de M. Bayala, selon leur porte-parole Yves Ramdé.
Ramdé avait confié à ALERTE INFO la tenue d’une Assemblée générale jeudi au sein de l’université de Ouagadougou, la plus grande du pays pour faire le bilan de leur lutte et envisager des perspectives.
Les étudiants qui ont vu les prestations des œuvres universitaires suspendues à cause d’une grève illimitée lancée par le bureau des délégués du personnel du CENOU en soutien au DG Bayala, ont observé dix jours de grève (du 26 septembre au 4 novembre) pour exiger du gouvernement la satisfaction de leurs doléances.
Les étudiants demandent également entre autres le "retrait des plaintes déposées par M. Bayala contre des étudiants, l’établissement d’un calendrier raisonnable de payement des loyers en cité universitaire et l’arrêt des velléités répressives contre les étudiants".
Le samedi 24 septembre, a salué la remise des clés chambres universitaires par certains des locataires et déploré le fait que ce ne soit pas le cas pour les chambres qui n’ont pas encore été libérées, à la suite de sa demande, dans une note transmise à ALERTE INFO.
Le ministre des Enseignements secondaires et supérieurs, Filiga Michel Sawadogo, avait demandé aux étudiants qui occupent les chambres universitaires de les libérer au plus tard la veille afin que le Conseil d’administration du CENOU procède selon le "respect de la procédure et des critères d’admission et de réadmission des chambres, condition essentielle pour une gestion efficiente de l’hébergement des étudiants".
BBO