Séminaire sur le statut des médias d’Etat: pour une RTB au service de l’intérêt général

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Publié le vendredi 6 novembre 2015 | FasoZine

© aOuaga.com par Séni Dabo
Liberté d`expression et de presse : les changements politiques au menu d`un festival
Mercredi 16 septembre 2015. Ouagadougou. Le président du Conseil national de la transition (CNT), Chériff Sy, a donné le coup d`envoi, en sa qualité de parrain, de la 6e édition du Festival international de la liberté d`expression et de la presse (FILEP) qui se tient sur quatre jours sur le thème "Médias et changements politiques en Afrique : quelle contribution ?". Photo : Justin Coulibaly, coordonnateur du FILEP

« Médias d’Etat ou de service public ? Etat des lieux et perspectives vers un nouveau modèle organisationnel et économique ! ». C’est sous ce thème que s’est tenu à Ouagadougou ce mercredi 3 novembre 2015, un séminaire sur le statut des médias d’Etat au Burkina Faso.
Il était question à travers ce rendez-vous de porter une réflexion -et ce de façon plus spécifique- sur l’évolution de l’organisation de la Radio-télévision du Burkina (RTB). Ce séminaire, s’est effectué sous la forme de panels-débats mettant un accent particulier sur la question de la liberté de la presse, mais aussi de l’immixtion des autorités politiques dans le traitement de l’information.

Selon Justin Coulibaly, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), à travers la tenue de ce panel, le souhait formulé serait que la population s’approprie ces médias d’Etat. « Aujourd’hui par exemple, la RTB a changé aussi bien au niveau de la télévision que de la radio, il existe beaucoup d’émissions de proximité. Et à travers cela, les populations sentent que ces médias sont leur propriété. Il faudrait donc se battre pour que cela perdure », affirme-t-il.

Une présentation de l’expérience sénégalaise a été faite par le professeur El Hadj Mansour Sow. Ce qui pourrait inspirer à dessiner le futur modèle de la RTB. Par ailleurs, il serait temps que la RTB devienne un organe des services publics. C’est ce qui ressort de l’intervention du panéliste burkinabè, le professeur Serge Théophile Balima, qui dit en substance que « la RTB devrait se mettre au service de l’intérêt général et non pas au service exclusif des gouvernants ».

Cependant, le problème majeur auquel est confronté la RTB, est celui du mode de financement qui a un impact sur son statut. C’est ce dont a fait cas Danielle Bougaïre, directrice générale de la RTB. Pour elle, il est difficile pour la RTB d’évoluer et de jouer pleinement son rôle de média de service public, du fait de son statut actuel, qui devrait connaître un changement très bientôt.

Il s’agissait à travers l’organisation de ce séminaire de répondre à la question de savoir comment passer d’un organisme d’Etat à un service public libre et indépendant politiquement et économiquement ? A l’issu de cela, des propositions ont été faites par les différents participants, parmi lesquels on pouvait noter la présence d’hommes politiques, de membres de la société civile, des organisations professionnelles des médias.

Guy Serge Aka