Les députés burkinabè ont approuvé jeudi à l’unanimité la prolongation du mandat des institutions de la transition jusqu’à "l’investiture" du prochain président qui sera élu à l’issue de l’élection présidentielle du 29 novembre, a-t-on constaté lors d’une plénière à Ouagadougou.
A l’issue d’un vote secret, 89 députés du Conseil national de la transition (CNT, organe législatif), contre 00 abstention et 00 contre, se sont dits favorables à une extension de la durée "légale" de la transition, qui conformément à une "Charte" qui la régit, ne devrait pas excéder "12 mois", soit le 21 novembre.
"En raison des soubresauts qu’a connu le Burkina Faso, notamment (un) putsch avorté" la mi-septembre, des élections couplées présidentielle-législatives initialement prévues le 11 octobre pour passer à un nouvel exécutif, n’ont pu se tenir, a expliqué Dramane Konaté, un député de la société civile, lors de la plénière.
Selon M. Konaté, après le 21 novembre, date à laquelle a été investi l’actuel président Michel Kafando, il régnera "un vide juridique" au Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, d’où la nécessité de "modifier la charte pour que la transition ait une base légale".
La date des élections présidentielle et législatives a été reportée au 29 novembre, à la suite d’un consensus entre le gouvernement, la société civile, les partis politiques et l’armée, notamment, signataires de la "Charte de la transition", un document de 25 articles qui s’ajoute à la Constitution pour régir la transition, en place depuis la démission forcée de l’ex-président Blaise Compaoré sous la contrainte par la rue.
L’article 20 du texte, qui a fait l’objet de révision, stipule dans sa nouvelle disposition que "la Transition prend fin à la date de l’investiture du président du Faso" qui "intervient dans les 15 jours suivant la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle".
"La nouvelle Assemblée nationale est installée dans les sept jours suivant l’investiture du président du Faso", selon le nouvel article 20 de la "Charte de la transition".
HZO