La Coalition contre la vie chère au Burkina (CCVC) a lancé à Ouagadougou une campagne d’interpellation des candidats à l’élection présidentielle du 29 novembre, sur les attentes des populations, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
"Au regard de la situation d’ensemble, la CCVC a décidé de mener une vaste campagne d’interpellation des autorités (…) à venir sur les questions sociales, de crimes de sang et économique, mais aussi de souveraineté et d’indépendance véritable" du Burkina, a déclaré à la presse son premier vice-président Chrysogone Zougmoré.
Pour lui, les candidats devraient se prononcer sur "la question de la vérité et de la justice, notamment dans les dossiers des victimes de l’insurrection, du putsch ainsi que ceux du journaliste d’investigation Norbert Zongo, le juge constitutionnel Salifou Nébié et autres qui sont restés en souffrance".
Egalement, le vice-président de la CCVC a invité les prétendants à la magistrature suprême à se prononcer sur "les immixtions répétées et flagrantes dans notre vie sociopolitique interne, qui sont de nature à hypothéquer à terme notre souveraineté nationale", prenant en exemple l’exfiltration par les forces française du président Blaise Compaoré vers la Côte d’Ivoire le 31 octobre 2014 à la suite de manifestations violentes qui l’ont poussé à démissionner.
Au cours de la campagne, la CCVC prévoit "des animations populaires, des thés-débats, projections vidéos dans les quartiers et un grand meeting le 21 novembre à Ouagadougou".
Aussi la coalition mettra à la disposition des 14 candidats en lice pour la présidentielle un document des attentes de la population, afin qu’ils aient une idée de ce qui les attend car "il n’y aura pas d’état de grâce pour le gouvernement qui viendra", selon M. Zougmoré.
DZO