Un regroupement d’associations à caractère syndical des universités publiques de Ouagadougou a remis, le mercredi 4 novembre 2015, au ministère en charge de l’enseignement supérieur, une lettre de protestation pour exiger l’application de sa plateforme revendicative.
Des centaines d’étudiants ont battu le pavé pour remettre à leur autorité de tutelle une lettre de protestation, le mercredi 4 novembre 2015 à Ouagadougou. Partis de l’Université de Ouagadougou, ils ont « envahi » le boulevard de l’Indépendance et marqué un arrêt devant leur ministère de tutelle. Dans leur lettre, ils exigent la prise en compte de leur plateforme revendicative comportant 5 points, soumise à l’appréciation du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, depuis le 23 octobre 2015. Aux dires du porte-parole des associations à caractère syndical des universités publiques de Ouagadougou, Ives Ramdé, il s’agit du rétablissement, sans délai et sans condition, des œuvres sociales dans les universités et dans les cités, de l’arrêt des velléités de répression des étudiants, du retrait de la plainte judiciaire du directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), Serge Bayala, contre les étudiants. A cela s’ajoutent, l’établissement d’un calendrier raisonnable pour le paiement des chambres dans les cités universitaires et la démission du directeur général du CENOU. Venus répondre à l’appel de leurs camarades, les étudiants ont, pour l’occasion, scandé des slogans hostiles aux autorités, notamment à l’encontre de Serge Bayala. Le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire et supérieur, Bila Dipama qui a reçu la lettre de protestation des étudiants, leur a promis de la transmettre à qui de droit et les a rassurés de la disposition du gouvernement au dialogue pour une sortie de crise. Les étudiants ont également fait savoir qu’ils sont ouverts pour des pourparlers, « francs et sincères ». Mais avant la marche d’hier, une rencontre entre le ministère et les étudiants sur le rétablissement des œuvres universitaires, tenue le mardi 3 novembre 2015, a accouché d’une souris, à en croire, Ives Ramdé. Par ailleurs, il a appelé l’exécutif au sens de la responsabilité. « Les autorités doivent, de façon diligente, apporter des solutions aux conditions de vie difficiles des étudiants », a-t-il ajouté. Ives Ramdé a annoncé l’organisation d’une assemblée générale, aujourd’hui, à l’Université de Ouagadougou, afin de faire le point des rencontres avec le gouvernement aux étudiants.
Djakaridia SIRIBIE