Crise à Bissa Gold : la CNTB contre les licenciements

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Publié le jeudi 5 novembre 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Bissa Gold coule son premier lingot d’or

La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) a, au cours d’une conférence de presse, le mercredi 4 novembre 2015 à Ouagadougou, réaffirmé son soutien aux travailleurs de Exterhum-Africa sur le site minier de Bissa Gold.

La Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB) et les délégués du personnel dénoncent les licenciements qui font des victimes au sein des travailleurs de Exterhum-Africa sur le site de Bissa Gold. Ils l’ont fait savoir, ce mercredi 4 novembre 2015, au cours d’une rencontre avec les hommes de médias. Cette rencontre, qui visait à apporter de la lumière sur les conditions de travail et de vie des employés, a été une occasion d’expliquer aux journalistes, la situation actuelle dans laquelle évoluent ces travailleurs au sein de la mine. En effet, à la suite de la grève observée par ceux-ci depuis le 9 octobre 2015 pour revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail, 110 employés ont été licenciés. «Le 15 octobre, nous étions à Kaya pour une conciliation sur notre plate-forme revendicative et aucun point n’a été accordé par l’employeur. Un procès-verbal a été donc dressé à l’endroit du ministère en charge du travail afin que le dossier puisse être tranché par un conseil d’arbitrage saisi par celui-ci», a expliqué le secrétaire général adjoint du personnel de Exterhum-Africa, Arba Désiré Ouédraogo. Pour lui, le mot d’ordre de grève a été levé le 21 octobre et une notification a été faite à l’employeur le lendemain. « A notre grande surprise, nous avons constaté le 23 octobre, des mises de fin de contrat de travail, des licenciements sans préavis et des mises à pied provisoires pour certains délégués», s’est-t-il indigné. Pour le secrétaire général confédéral à la protection sociale et des normes, Thomas Paulin Ouédraogo, la situation est plus grave. «Dans les normes et dans les règles, on ne peut licencier au cours des négociations, et Bissa Gold et Exterhum le savent », s’est-il insurgé. A cet effet, il a appelé les autorités gouvernementales à se saisir du dossier afin que la législation du travail soit respectée. Car, a-t-il poursuivi, c’est plus de 110 personnes qui vont perdre arbitrairement leur emploi. Les employés entendent entreprendre d’autres démarches auprès des autorités compétentes pour que justice soit faite. Pour ce faire, ils ont le soutien de la CNTB et de la Fédération internationale des mines et industries (IndustriAll), représentée par Paule France Ndessomin. «Nous soutenons nos camarades et nous invitons le gouvernement à asseoir une discussion quadripartite (gouvernement, CNTB, travailleurs et Bissa Gold) afin de trouver des solutions à ces problèmes qui sont d’ailleurs purement d’ordre social», a-t-elle mentionné. La plate-forme revendicative des employés concerne, entre autres points, l’implication des délégués du personnel lors des prises de sanctions à l’encontre des salariés, l’autorisation du port de téléphones portables, les primes de poussière et l’application de taux de rémunération des jours fériés conformément à la législation en vigueur au Burkina.

Kadi RABO
Françoise KAM
(Stagiaire)