Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina: la crise universitaire risque "d’empêcher" les élections du 29 novembre (leader estudiantin)
Publié le jeudi 5 novembre 2015  |  Alerte-info
Université
© aOuaga.com par A.O
Université de Ouagadougou : mouvement d`humeur des étudiants de Sciences et technologies
Lundi 7 juillet 2014. Ouagadougou. Les étudiants du département des sciences et technologies de l`Université de Ouagadougou sont allés manifester leur mauvaise humeur contre les arriérés d`aide financière (Foner) et le système LMD (Licence-master-doctorat) au président de l`université




La nouvelle crise qui secoue depuis début octobre les universités du Burkina "peut prendre une tournure" capable d’"empêcher" la tenue des élections couplées présidentielle-législatives du 29 novembre, selon Issaka Ouédraogo, un leader estudiantin mercredi à Ouagadougou.

"Vous conviendrez avec moi que cette crise (…) si on n’y prend garde, pourrait prendre des proportions sérieusement profondes et affecter le climat social, y compris les élections présidentielle et législatives", a déclaré à la presse M. Ouédraogo, président de la Fédération des étudiants et scolaires sankaristes (Fedes).

Le centre national des œuvres universitaires (Cenou) a suspendu depuis le 20 octobre leurs activités (restauration, santé, entre autres), en raison d’un différend entre les syndicats estudiantins et leur ministère de tutelle, qui accuse des étudiants d’occuper "illégalement" depuis début octobre, des chambres à la cité universitaire de Kossodo dans l’Est de Ouagadougou.

"Pour qui connait la vie en cité universitaire, la fermeture des œuvres sociales constitue une répression honteuse et inhumaine perpétrée contre les étudiants, quel qu’en puisse être les raisons", a estimé le responsable des étudiants de l’Union pour la renaissance/Parti socialiste (Unir/PS) dont le président Bénéwendé Sankara est en lice à la présidentielle.

Au moins mille étudiants, à l’issue d’une grève de 10 jours, ont marché pacifiquement mercredi matin sur le ministère de l’Enseignement supérieur (Centre-ville) où ils ont remis une plateforme qui revendique notamment "le rétablissement sans délai et sans condition des œuvres universitaires (et) l’arrêt des velléités répressives contre les étudiants", a constaté un journaliste de ALERTE INFO.

La Fédération des étudiants sankaristes suit l’affaire "depuis le début", selon M. Ouédraogo qui dit condamner "le silence du gouvernement et du Cadre de concertation des partis politiques (CCPP, qui regroupe les formations y compris l’Unir/PS, issues de l’opposition à l’ex-président Compaoré)".

Le système éducatif burkinabè se trouve "dans une impasse (…) de surcroît dans une période extrêmement sensible" et la Fedes "refuse de tolérer l’indifférence des partis politiques" qui se préoccupent "plutôt des élections", a-t-il expliqué.

La coalition des organisations estudiantines à caractère syndical, tiendra une assemblée générale jeudi matin à l’Université de Ouagadougou pour faire le point de leur marche et envisager des perspectives, a confié à ALERTE INFO leur porte-parole Yves Ramdé.

Les élections couplées présidentielle-législatives du 29 novembre ont déjà été reporté à la suite d’un coup d’Etat avorté la mi-septembre. Ces échéances électorales auxquelles sont convoquées plus de cinq millions Burkinabè sont cruciales pour un retour à l’ordre constitutionnel, depuis la démission forcée de Blaise Compaoré (1987-2014), sous la pression de la rue.

HZO
Commentaires