Du 15 au 19 septembre 2015, s’est déroulé à Lomé au Togo, le championnat ouest africain de Yoseikan budo. Quatorzième du genre, cette édition a été remportée par les Burkinabè, une grande première. Et cela avec une griffe particulière pour les petites catégories.
Trois médailles d’or, deux d’argent, une de bronze, c’est la moisson des Burkinabè au quatorzième championnat ouest africain de Yoseikan budo. Il a regroupé les huit pays membres de l’UEMOA, à Lomé. Ce championnat était placé sous le signe de «l’intégration, de l’encadrement de la jeunesse, pour un cadre de vie responsable et sociable». La compétition a regroupé près de 80 combattants dans les deux sexes. Après les phases éliminatoires, les meilleurs ont été retenus pour les finales disputées le 19 septembre. Les combattants ont rivalisé dans les katas, en individuel, en équipes, dans les combats simples, et avec armes, etc. En individuel chez les benjamins de 11-13 ans, Daren Tapsoba du Burkina a bataillé contre Souleymane Touré du Mali, et a occupé la 1re place. Chez les minimes, en individuel de 14-15 ans, le Burkina n’a pas pu occuper la 1re place, mais s’est invité tout de même sur le podium, grâce à Amadou Sanogo. Après les petites catégories qui ont laissé entrevoir de grosses potentialités pour le futur, ce fut au tour des gros bras de monter sur la scène, pour régaler le public. Morceaux choisis, dans les 80kg et plus, Ismaïl Valmadé et Sévérin Sawadogo du Burkina, se sont montrés costauds face à leurs adversaires, pour occuper respectivement les première et deuxième places, laissant la 3e place à Moctar Coulibaly du Mali. Dans la catégorie des 70 à moins de 80kg, les Burkinabè n’ont pas pu s’imposer. La plus haute marche du podium a été prise par Abass Sow du Sénégal, Soumaïla Touré du Mali et Mamadou Sylla également du Mali. Mais le classement général est favorable au Burkina par équipe dans les catégories, le Burkina tient la tête avec 3 médailles d’or, 2 d’argent et 1 de bronze. Le Sénégal engrange 3 d’or, 1 d’argent et occupe la 2e place. Le Mali est 3e avec 3 d’argent et 2 de bronze. Le Burkina est donc sacré grand vainqueur du 14e championnat, ce qui n’était jamais arrivé ; les premiers rôles étant chaque fois joués par les Sénégalais. Ces derniers étaient du reste les champions sortants, à l’issue de la 13e édition que le Burkina avait abritée en 2014. Cette grosse performance du Burkina est due «aux entraîneurs qui ont amené l’équipe à un niveau supérieur, notamment dans les catégories intermédiaires, tels les benjamins, les minimes, et les cadets» explique le secrétaire général de l’Union africaine de Yoseikan budo, Me Jean-François Balima. Dans l’ensemble, poursuit-il, il juge la compétition d’un haut niveau technique avec la progression continue des pays. Avant la compétition, il y a eu un stage d’arbitrage, pour une mise à niveau sur les modifications des règlements. Le Yoseikan budo, art martial japonais introduit en Afrique de l’ouest par les maîtres Jean-François Balima (Sénégal) et le docteur Mokey (Côte d’Ivoire), a commencé ses débuts dans les agences nationales de la BCEAO, avant de s’étendre et de se propager dans les principales villes des pays de l’UEMOA. Cette discipline, qui se veut un cadre d’intégration et d’amitié pour la jeunesse ouest africaine, voit ses ambitions aboutir au regard de la diversité des nationalités de ses pratiquants.
Barthélemy KABORE