OUAGADOUGOU -- Des élèves sont descendus de nouveau dans les rues, mardi à Ouagadougou en soutien à leurs enseignants en grève depuis le 10 mai dernier pour exiger du gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail.
Cette manifestation a démarré dans le calme dans la matinée, puisque les élèves en tenue scolaire faisaient le guet soit devant leur établissement, soit ils étaient en train de marcher sur les abords de l'Avenue du président Thomas Sankara pour signifier leur mécontentement.
« Nous ne rejoindrons pas les classes tant que le gouvernement n'examinera pas avec célérité la plate forme minimale des enseignants », a martelé un élève de la classe de terminale qui a requis l'anonymat.
Ces élèves étaient en concertation pour voir comment mobiliser la majorité des élèves des établissements d'enseignement secondaire de Ouagadougou (publics et privés) afin que leur mouvement de protestation ait un impact et oblige le gouvernement à traiter avec célérité les préoccupations des enseignants.
Dans cette optique, des élèves sont allés perturbés les épreuves du BEPC qui ont démarré le 14 mai 2013 dans le centre de Ouagadougou, ce qui amena les forces de l'ordre à intervenir pour maintenir l'ordre.
Postées tout au long de l'Avenue du président Thomas Sankara avec un dispositif impressionnant devant le lycée Philippe Zinda Kaboré, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Les deux syndicats de l'enseignement à savoir le syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur ((SNESS) et la fédération des syndicats nationaux de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER) ont observé un mot d'ordre de grève le 10 mai dernier pour exiger l'application du protocole d'accord signé en mai 2011 avec le gouvernement.
Selon les syndicats, ce protocole d'accord porte sur quatre points essentiels à savoir la question des indemnités de logement, le reclassement des encadreurs pédagogiques de l'enseignement secondaire, la diminution des effectifs pléthoriques dans les classes et l'apurement des avancements.
Les syndicats jugent que le protocole d'accord n'est pas respecté par le gouvernement dans la mesure où depuis deux ans, seuls quelques points auraient été partiellement respectés et d'autres ont même connu un recul.
Une rencontre regroupant des ministres en charge de la Fonction publique, de l'Economie et de Finances et des enseignements secondaire et supérieur et les syndicats de l'enseignement débute en principe cet après midi du mardi 14 mai 2013.
Les observateurs espèrent que cette rencontre avec les syndicats va permettra d'aplanir les divergences pour une bonne fin d'année scolaire et une bonne tenue des examens de fin d'année qui s'annoncent pour début juin et juillet 2013 sur toute l'étendue du territoire.