Filière niébé au Sahel :trouver des solutions à la problématique de commercialisation

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Publié le mardi 3 novembre 2015 | AIB

Dori - Le Projet d’appui aux filières agricoles (PROFIL) a organisé un atelier de mise en relations commerciales des acteurs de la filière niébé du Sahel le mercredi 28 octobre 2015 à Dori.

Le chef d’antenne du Projet d’appui aux filières agricoles (PROFIL) de Dori Emmanuel Zakaria Sanou a précisé que l’objectif principal de l’atelier est de renforcer les connaissances des organisations faitières en matière de commercialisation et leurs liens avec les autres acteurs de la commercialisation. Pour ce faire, a-t-il ajouté, plusieurs objectifs spécifiques ont été visé par l’atelier. Il s’est agi d’Informer les producteurs de niébé sur la commercialisation des produits agricoles à travers les caractéristiques, opportunités, contraintes et risques et de mettre en situation réelle de négociation les représentants des producteurs et les commerçants. Selon M. Sanou, l’atelier a été un cadre pour dégager les quantités disponibles auprès des producteurs et les quantités demandées par le marché et de proposer un outil pour le suivi des accords. « La rencontre a permis également de favoriser les échanges entre les organisations faitières et les acteurs de la commercialisation pour une meilleure connaissance réciproque et l’harmonisation de leur vision de la commercialisation du niébé », a révélé Emmanuel Zakaria Sanou.

Dans le souci d’atteindre tous ces objectifs, les participants ont échangé autour de trois communications. La première présentation a porté sur les données générales sur la filière niébé à travers la production régionale et nationale, la demande nationale et extérieure ainsi que l’évolution régionale et nationale des prix. La deuxième a concerné les difficultés de commercialisation et les perspectives. La troisième a évoqué les besoins des transformateurs et des commerçants en termes de quantité, qualité et de périodicité. A en croire l’agent commercial du Groupe Velegda spécialisé dans la collecte et la commercialisation des céréales, des produits du cru et des oléagineux Seydou Oubda, l’atelier est venu au temps opportun. Et de souligné que les producteurs ont sous la main des stocks sans pouvoir les écouler. «Nous avons une offre spéciale pour les producteurs.

Si au Sahel nous pouvons avoir 1 000 à 2 000 tonnes, nous sommes prêts à acheter. Il est difficile pour nous de se rendre dans les villages pour acheter de petites quantités. C’est pourquoi, nous demandons aux producteurs d’acheminer leurs produits à Dori de sorte que nous puissions venir les acheter », a expliqué M. Oubda. Le secrétaire général de la région du Sahel Ambroise Somé a dit que malgré une pluviométrie capricieuse, cette partie du Burkina regorge d’énormes potentialités agricoles.

Il a estimé que les différents appuis du PROFIL à la filière niébé ont permis aux bénéficiaires d’atteindre une capacité appréciable d’offre du céréale. Cependant, a-t-il déploré, malgré cette production importante, des goulots d’étranglements existent notamment la question de commercialisation qui freine le développement de la filière. « Pour que les braves producteurs rentabilisent leurs efforts, il leur faut trouver des débouchés commerciaux pour vendre leurs productions. C’est pour faciliter la commercialisation que le PROFIL appuie la tenue de l’atelier de mise en relations commerciales des organisations des petits producteurs avec les commerçants professionnels au niveau national », a-t-il déclaré. En outre, Ambroise Somé a confié que cet atelier est un rendez-vous d’affaires qui permettra à tous les acteurs de poser un diagnostic sans complaisance de la problématique de la commercialisation de la filière niébé au Sahel.

A l’entendre, c’est une aubaine pour nouer des contrats commerciaux rentables pour tous et aussi d’enrichir les carnets d’adresses pour une collaboration future entre producteurs et acheteurs professionnels. « Au regard des objectifs assignés à cet atelier, je vous invite à vous investir pleinement aux travaux afin d’aboutir à un partenariat « gagnant-gagnant » au profit de l’ensemble des acteurs et partant pour une promotion véritable de la filière niébé au Sahel » a conclu M Somé.

Souaibou NOMBRE

snombre29@yahoo.fr