L’ordre de passage dans les médias publics pour les partis et candidats aux élections couplées présidentielles et législatives du 29 Novembre 2015 au Burkina Faso a été tiré au sort le 11 septembre. Ce fut un tirage informatisé en présence de nombreux candidats ou de leurs représentants sous le patronage du premier ministre Yacouba Isaac ZIDA dans la salle de conférence de Ouaga 2000.Le Conseil supérieur de la communication(CSC) qui est le maître d’œuvre de la régulation de l’information électorale, a trouvé cette année une solution à l’épineuse polémique liée à la représentativité égalitaire des partis et candidats pour un quota du nombre de couvertures médiatiques. Le CSC a donc opté pour des quotas en fonction de la représentativité des partis dans les 45 provinces du Burkina. Ainsi, un parti en lice dans 45 provinces aura droit à un nombre supérieur de couvertures médiatiques par rapport au parti qui ne se présente que dans 2 ou 5 provinces. Il s’agit là d’une discrimination positive qui, tout en veillant à la représentation plurielle des partis dans les médias publics, établie une justice sociale dans la balance de la campagne électorale en fonction des poids des différents partis. Il reste aux partis d’apporter aux médias et au CSC leurs programmes de couvertures médiatiques au moins 72 h à l’avance pour que des dispositions soient prises à temps pour les reportages. Les partis mal organisés qui concoctent des programmes de campagne au jour le jour ou en catimini nuitamment, n’auront qu’à s’en prendre à leur désordre et non aux médias si dans ces conditions, leurs activités de campagne ne sont pas médiatisées.
Premier Ministre ZIDA : « Nous appelons les candidats et partis politiques, à honorer l’engagement qu’ils ont pris devant le vaillant peuple burkinabè, de bannir dans leurs discours, les propos et comportements susceptibles de fragiliser la paix sociale. Vous contribuerez ainsi à l’écriture d’une autre page glorieuse de l’histoire du peuple burkinabè. Par le tirage au sort auquel nous venons d’assister, vous saurez, sur une base égalitaire ou équilibrée, l’occasion de vous adresser au peuple burkinabè pour conquérir son suffrage. Le peuple insurgé vous jugera sur la base de la pertinence des projets que vous lui proposerez. En tant que souverain arbitre, je n’ai pas le moindre doute que l’élégance sera de mise dans l’acceptation de son verdict. Je vous y engage fermement, pour le bonheur du peuple burkinabè. Que Dieu bénisse le Burkina Faso. »