Ouagadougou - Le parti de Roch Marc Christian Kaboré, un des favoris à la présidentielle du 29 novembre au Burkina, a appelé lundi au respect du calendrier électoral face aux rumeurs de report du scrutin.
"Il y a des gens qui invoquent des aspects sécuritaires. Nous disons que notre marche vers la démocratie est incompressible. Quels que soient les dangers, même si les djihadistes nous attaquent, nous allons aller aux élections pour leur donner la réplique avec un pouvoir démocratique et légitime", a déclaré à la presse, le premier vice-président du Mouvement du peuple du progrès (MPP), Salif Diallo.
La campagne pour le scrutin doit s’ouvrir dimanche, mais des rumeurs de report pour des questions sécuritaires circulent depuis quelques jours à Ouagadougou. Des attaques jihadistes ont en effet touché pour la première fois cette année plusieurs localités du Burkina, un pays sahélien pauvre d’Afrique de l’Ouest frontalier du Mali et du Niger, deux pays confrontés aux attaques terroristes.
M. Diallo a également invité la commission électorale à prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du scrutin et appelé les candidats à respecter les résultats qui sortiront des urnes.
"Nous souhaitons des élections véritablement apaisées et transparentes. Qu’au soir du 29 novembre, les résultats soient acceptés par tous les partis", a-t-il plaidé, entouré des leaders de dix-sept petits partis politiques qui apportent leurs soutiens à M.Kaboré. Ces élections initialement prévues le 11 octobre avaient été reportées après le putsch manqué du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré.
L’élection présidentielle du 29 novembre doit mettre fin à la "transition" démocratique ouverte après la chute de M. Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre par la rue après 27 ans de règne.
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