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Insurrection populaire: 12 mois après, les Burkinabè s’en souviennent
Publié le samedi 31 octobre 2015  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
An 1 de l`insurrection populaire : la nation honore la mémoire des martyrs
Vendredi 30 octobre 2015. Ouagadougou. Cimetière municipal de Gounghin. Le président du Conseil national de la transition (CNT), Moumina Chériff Sy, a déposé une gerbe de fleurs au carrés des martyrs à l`occasion du premier anniversaire de l`insurrection populaire et aussi du putsch avorté de la mi-septembre 2015




Il y a un an de cela que le peuple burkinabè s’est soulevé contre la volonté de l’ancien président Blaise Compaoré de modifier l’article 37 de la Constitution, limitant à deux quinquennats consécutifs le mandat présidentiel. C’est ce jour, que l’Assemblée nationale et plusieurs maisons des caciques du régime Compaoré ont été saccagées et incendiées. Les manifestations qui se sont prolongées le lendemain 31 octobre avaient conduit à la chute du pouvoir de Blaise Compaoré. Le bilan officiel a fait état de 28 morts et plus de 600 blessés. 12 mois après, les Burkinabè s’en souviennent…


Moumina Cheriff Sy, président du Conseil national de la transition (CNT) : « Ce sont des Burkinabè qui, au nom de leurs convictions, au nom de la lutte pour la liberté et la démocratie dans notre pays, ont perdu la vie. Ils ont été assassinés. Que ce soit les 30 octobre et le 16 septembre. Nous allons leur rendre la justice. On ne peut pas continuer à tuer impunément des filles et fils du Burkina Faso. Justice leur sera rendue parce que nous ne pouvons pas faire la prime à l’impunité. »

Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) « Comme on le dit souvent, on ne sacrifie sa vie que pour ce qu’on aime. Donc c’était des gens qui aimaient fortement leur pays et je crois que c’est un devoir pour tous les Burkinabè de leur rendre hommage. »

Me Guy Hervé Kam, porte parole du Balai Citoyen : « Nous constatons que un an après, l’horloge de la justice retarde. Nous incitons encore les autorités de la transition à mettre le pied sur l’accélérateur en ce qui concerne le traitement de ces dossiers. Nous sommes venus ici (Cimetière municipal de Gounghin) aussi pour nous engager à faire en sorte que même après les élections, le nouveau pouvoir qui va venir ne pense pas qu’on peut oublier ce dossier là. Il faut que la justice soit rendue à ceux qui sont morts pour que nous n’ayons pas le sentiment de les avoir trahies. »

Irène Kouldiaty, opératrice d’un centre d’appel: « Cela représente un changement, une victoire pour moi surtout pour notre jeunesse. C’est un nouveau départ que Dieu nous a permis d’avoir. Pour cela, il est normal qu’on commémore cela. Je pense aussi que le bilan de la transition est positif. Les autorités de la transition ont fait ce qu’elles pouvaient. On ne pouvait pas s’attendre à mieux parce qu’il y a beaucoup à faire et en un an, elles ne pouvaient pas faire mieux ».

Issaka Kiemdé, agent technique: « Je trouve juste dommage que la crise ait connu ce dénouement avec à la clé des pertes en vies humaines et des blessés. En ce 1er anniversaire, je voudrais m’incliner sur la mémoire des disparus tout en souhaitant que leurs morts ne soient pas vains. J’exprime aussi le vœu que toute la population burkinabè se souvienne d’eux car ils ont donné leur vie pour le pays. Que dans l’avenir, ce genre de choses n’arrive plus. Il faut aussi que les futurs dirigeants intègrent cet événement dans la gestion du pouvoir. »

Macaire Ilboudo, gérant de parking: « Ce jour me rappelle le changement. Maintenant, il revient aux nouveaux dirigeants de prendre à bras le corps les préoccupations du peuple. Amélioration des soins de santé, droit au logement pour tous, et surtout emploi pour les jeunes doivent être pris aux sérieux désormais. Paix aux âmes de ceux qui ont perdu la vie au cours de l’insurrection de 2014 et que Dieu apaise les cœurs de leurs parents. Le fait qu’ils aient accepté de mourir pour nous afin que le pays puisse être mieux gouverné, que Dieu le leur rende au centuple pour cet acte de patriotisme. Je demande également au gouvernement de la Transition de prendre soins des veuves, veufs et orphelins qu’ils ont laissés. Ils sont morts pour la vérité, donc qu’on prenne des actes pour honorer leur mémoire de sorte que leur mort ne soit pas vaine ».

Marcel Congo, libraire : « Ce jour restera un jour mémorable pour moi. Tout le peuple est sorti comme un seul homme pour dire non à la modification de l’article 37 et à la gestion chaotique de l’ancien régime. Nous sommes aussi contents de la Transition. La seule peur a été le coup d’Etat du 16 septembre dernier orchestré par les éléments du RSP. Ils ont tenté de confisquer ce que nous avons eu de hautes luttes. Une fois encore le peuple a encore dit non à ce coup de force. Grace à Dieu, nous avons encore eu la victoire et nous l’en remercions ».


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