Ouagadougou - Plus de huit Burkinabè sur dix (85%) jugent «mauvaise», la performance du gouvernement en matière de réduction du fossé entre riches et pauvres, selon un sondage Afrobaromètre réalisé entre avril et mai 2015 et rendu public jeudi.
Cette proportion qui était de 69% en 2008 est passée à 70% en 2012 avant d’augmenter significativement en 2015 à 85%, précise le sondage réalisé auprès de 1 200 adultes par le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina au profit de l’institut Afrobaromètre.
Aussi, 75% des Burkinabè qualifient de mauvaise, la manière dont le gouvernement répond aux préoccupations liées à l’amélioration des conditions de vie des pauvres. Ils étaient 76% en 2008 et 50% en 2012, à avoir le même avis.
De la même manière, 76% sont insatisfaits de la façon dont l’exécutif répond aux besoins en eau et en assainissement, contre 78% pour la sécurité alimentaire et 55% pour les besoins en éducation.
A noter que 80% et 76% des enquêtés estiment mauvaises, la manière dont le gouvernement gère respectivement la création des emplois et la stabilité des prix.
De l’avis des personnes interrogées, si le gouvernement pouvait opérer des investissements additionnels, les priorités devraient porter sur les secteurs de la santé (40%), de l’éducation (29%) et du développement agricole (14%).
En dépit de ces difficultés, plus de six Burkinabè sur dix (63%) pensent que le pays va dans la bonne direction. Ils étaient 58% à être du même avis en 2012.
En attentant des enquêtes plus approfondies, le directeur exécutif du CGD Abdoul Karim Saïdou a expliqué, que ce regain d’espoir pourrait être lié à la chute de l’ancien régime, considéré par bon nombre de Burkinabè, comme étant à la base de la détérioration de leurs conditions de vie.
Agence d’Information du Burkina