Les recettes budgétaires fondent, l'inflation augmente, l'industrie est en panne… Pourtant, la croissance pourrait rebondir en 2016, pourvu que la situation politique s'éclaircisse.
Au marché du soir de Wemtenga, quartier qui jouxte l’avenue Charles-de-Gaulle, dans le centre de Ouagadougou, Aissata Ouédraogo, 33 ans, semble perdue dans ses calculs. Assise sur sa moto de marque Crypton, lunettes remontées sur le front, elle regarde le sachet de quatre petites tomates qu’elle vient de négocier à 200 F CFA (0,30 euro). Cette mère de deux enfants réfléchit à ce qu’elle doit encore acheter pour le dîner et qu’il va falloir faire tenir dans son budget repas de 1 000 F CFA. « Les condiments sont devenus trop chers ! maugrée-t-elle. Avant, avec 1 000 F CFA, j’arrivais à faire un bon repas familial, aujourd’hui c’est impossible, il faut entre 1 500 et 2 000 F CFA ! ».
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