Le ministère de l’environnement et du développement durable anime du 14 au 17 mai 2013 à Ouagadougou, un atelier sous-régional de l’Afrique subsaharienne, sur la valorisation de la biodiversité et les mesures incitatives.
Premier du genre dans la sous-région, l’atelier sur la valorisation de la biodiversité réunit des spécialistes d’une quinzaine de pays ouest-africains et d’organisations internationales. Il est organisé par le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique et le Programme des Nations unies pour l’environnement et se veut être un cadre d’harmonisation des points de vue sur des problématiques spécifiques à la sous- région en matière de diversité biologique. L’objectif, à terme, est de fournir aux décideurs de cette région des arguments économiques pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité. A cette rencontre, il s’agit également de partager des informations sur les outils à même de renforcer la qualité des processus de prise de décision en la matière.
A entendre le secrétaire permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (CONEDD), Mamadou Honadia, les travaux se tiennent à un moment où le défi majeur qui se pose à tous les pays est de réviser les stratégies et plans d’action. Ceci permettra, a-t-expliqué, de les adapter au plan stratégique 2011-2020 pour la biodiversité et d’en faire des outils « performants » pour l’atteinte des objectifs, dans ce domaine. « L’une des difficultés concerne l’évaluation des valeurs de la diversité biologique, en vue de les intégrer dans la comptabilité nationale et les processus nationaux de planification et cet atelier nous donne l’opportunité de nous initier à ces évaluations », a indiqué M. Honadia. Le ministre en charge de l’environnement, Salif Ouédraogo a, quant à lui, salué l’initiative, en ce sens qu’elle va ouvrir, selon lui, des perspectives vers plus de considération de cette ressource dont l’importance économique est mal perçue. L’une des causes de la perte de la biodiversité, a-t-il relevé, réside dans une méconnaissance des valeurs qu’elle incarne. « Il est temps d’œuvrer avec plus de persévérance, à la transformation des règles de l’économie pour que les biens et services que nous tirons des écosystèmes et de la biodiversité soient pris en compte », a-t-il confié. A travers des communications, travaux de groupes et des sorties sur le terrain, les participants sortiront de cette formation nantis d’une meilleure compréhension de l’approche économique des écosystèmes et de la biodiversité. Aussi verront-ils leurs capacités renforcées pour appliquer cette approche et les outils associés, afin d’évaluer la situation dans leurs pays d’origine.