Est du Burkina: Le camp militaire de la ville de Pô baptisé du nom de Thomas Sankara

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Publié le vendredi 30 octobre 2015 | Alerte Info

Les autorités de la transition burkinabè ont baptisé jeudi le camp de la ville de Pô (Est) du nom de Thomas Sankara, pour rendre hommage au père de la révolution qui a été le premier commandant de cette caserne dans les années 1976, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.

"Le gouvernement a pris la décision de rendre hommage au capitaine Thomas Sankara à l'occasion du 55e anniversaire des Forces armées nationales pour se souvenir de ce qu'il a été pour notre armée (...) et surtout pour notre Nation", a indiqué le Premier ministre Isaac Zida face à la presse à Pô, à près de 200 km de Ouagadougou.

L’ex-président burkinabè Thomas Sankara "qui incarnait des valeurs d'intégrité, de dignité et de loyauté", est "le modèle" que le gouvernement veut "donner à nos militaires afin qu'ils sachent, désormais, que le devoir (...) qui est le leur doit être entièrement au service de la Nation", a poursuivi M. Zida.

Pour le ministre, en tant que premier commandant de cette caserne et chef de la révolution, Thomas Sankara devrait être "un repère pour les générations futures".

L’un des avocats de la famille Sankara, Me Bénéwendé Sankara s’est dit "satisfait" de la décision du gouvernement de rebaptiser la caserne de Pô "Camp Thomas Sankara", indiquant que les nouvelles appellations des casernes répondent à une "volonté populaire".

D’autres camps militaires, notamment le camp 11-78 situé à Ouagadougou, ceux de Tenkodogo (Centre-est) et de Bangré à la sortie Nord de Ouagadougou, ont été également rebaptisés jeudi et portent désormais des noms d’"illustres hommes" qui ont rendu "un grand service" au pays.

Le camp 11-78 situé à Ouagadougou a été rebaptisé camp "général Baba Sy", du nom du père du président du Conseil national de la Transition (CNT, organe législatif). Le général Sy a été un ex-ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants du Burkina, après un parcours militaire jugé "brillant".

Quant au camp militaire de Tenkodogo (Centre-est) il porte désormais le nom Général Tiémoko Marc Garango, ex-ministre de l’Economie et des Finances et premier Médiateur du Faso et le nom du général Bila Zagré, ex-chef d’état-major général des armées de 1979 à 1980 désigne le camp militaire Bangré ENSOA à Kamboinsin.

Les décrets portant baptême de cinq camps militaires du Burkina, dont celui de Pô où était formé les éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteurs du coup d’Etat manqué du 16 septembre, ont été rendus publics mercredi.

DZO