Techniques de fauche et de conservation du fourrage naturel

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Publié le jeudi 29 octobre 2015 | Sidwaya

L'ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL) a organisé, du 13 au 22 octobre 2015, des sessions de formation au profit des agropasteurs des provinces du Sanmatenga et de l'Oubritenga. L'objectif était de renforcer les capacités des 164 participants aux techniques de fauche et de conservation du fourrage naturel en vue de promouvoir l'élevage rationnel.

Les pâturages couvrent encore une superficie non négligeable de notre pays mais ils ne fournissent pas une alimentation conséquente toute l’année en termes de quantité et de qualité pour maintenir le bétail productif. Après la courte saison des pluies de trois mois où le pâturage vert est abondant, la saison sèche a toujours été une inquiétude pour les éleveurs dans nos systèmes d’élevage actuels. Une des solutions à ce problème récurrent est la constitution de réserves fourragères pour cette période de soudure. Ces réserves peuvent être constituées de résidus de récolte, de cultures fourragères ou de foin naturel. En effet, la fauche et la conservation de l’herbe naturelle est une des solutions à la portée de tous à ce problème si elle est correctement effectuée. Cette activité est également une source de revenus monétaire non négligeable, le bon foin se vendant bien à certaines périodes de l’année. C'est dans cette dynamique que l’ONG APIL, en collaboration avec son partenaire l’Œuvre Léger dans le cadre du programme Innovation et mobilisation pour la sécurité alimentaire (IMSA), a organisé à l’intention des agropasteurs des provinces du Sanmatenga et de l’Oubritenga, des sessions de formation aux techniques de fauche et de conservation de fourrage. L'objectif de ces formations était de permettre aux producteurs de maîtriser les différentes techniques de fauche et de conservation du fourrage en vue de promouvoir l'élevage rationnel.
Ces différentes sessions de formation ont permis aux agropasteurs de renforcer leurs connaissances sur les espèces fourragères à faucher, le lieu et la période de la fauche, les outils utilisés et les mouvements favorables à la fauche. Le système de fanage et de conditionnement du fourrage leur a été expliqué et démontré. Pour avoir du fourrage de bonne qualité et nutritif pour le cheptel, il faut de bonnes conditions de conservation. C'est pourquoi, les différents types d'infrastructures de stockage ou de conservation ont été présentés aux producteurs. Cette formation a permis aux agropasteurs de mieux comprendre que l’herbe naturelle fauchée, bien conservée, et les cultures fourragères devraient faire partie de leurs activités-phares chaque année. Ainsi, au regard de l'inflation des prix des sous-produits agroindustriels appelés maintenant coproduits, la limitation de leur utilisation permettra de rentabiliser les investissements liés aux différentes productions envisagées. Ces sessions ont concerné au total 164 agropasteurs des communes de Kaya, Boussouma, Pissila dans le Sanmatenga et de Ziniaré et Absouya dans l'Oubritenga. Elles ont été animées par les responsables en charge des ressources animales de chaque province. A l'issue de cette activité, les participants sont désormais aptes à identifier les espèces végétales fourragères qui sont appréciées par les animaux. Ils savent également choisir la bonne période pour la fauche et reconnaître le bon stade végétatif pour la fauche. Les différentes méthodes de séchage, de conservation du fourrage ainsi que leur mise en botte sont maîtrisées par les agropasteurs. La phase pratique leur a permis de pouvoir réaliser les infrastructures de stockage du fourrage pour une utilisation rationnelle du fourrage conservé.

Abdias Cyprien SAWADOGO